Covéa a annoncé que son conseil d’administration a rejeté "fermement l’ensemble des accusations infondées" proférées par Scor et réaffirmé son soutien unanime à son PDG, Thierry Derez et à son action. Le groupe d'assurances mutualiste français, qui rassemble GMF, MAAF et MMA, détient 8,17 % du capital de Scor.

N'ayant pas été préalablement informé du changement de position de Covéa, Scor a annoncé mardi qu'il poursuivait le PDG de l'assureur, Thierry Derez. Le réassureur l'attaque pour abus de confiance et pour violation grave de ses obligations légales et fiduciaires - notamment en matière de loyauté, conflit d'intérêts et confidentialité - mais aussi du secret des affaires. Il est attaqué en tant qu'administrateur de Scor, poste dont il a démissionné en novembre. Pour le réassureur, ces "fautes inacceptables ont été commises dans le dessein de favoriser indûment la préparation et la soumission par Covéa de son projet non sollicité de rapprochement". La société Covéa est, elle, notamment attaquée pour recel d'abus de confiance.

"Covéa fera valoir tous ses droits pour la défense de ses intérêts face à la grave atteinte réputationnelle résultant des mises en causes inacceptables de Scor, s'inscrivant dans une volonté manifeste d'instrumentalisation de la justice", a indiqué le groupe d'assurances mutualiste dans son dernier communiqué.

Ce dernier estime par ailleurs que les manoeuvres et procédures engagées par Scor, "d'une agressivité inédite, portent une atteinte grave à l'image de la place de Paris, tant pour les actionnaires significatifs participant aux organes de gouvernance, qu'aux investisseurs qui ont été privés de la possibilité d'une proposition de valeur attractive dans le cadre d'un projet amical".