La crise sanitaire et économique a provoqué une forte augmentation des retards de paiements entre entreprises. Cette situation ne s'est toujours pas résorbée depuis les débuts de l'épidémie de coronavirus en France, bien au contraire, puisque c'est le seul pays européen à déplorer des retards plus nombreux qu'avant la crise sanitaire.

+17% depuis la mi-mars

Fin décembre 2020, les factures impayées avaient augmenté de 22% dans l'Hexagone, contre 20% en novembre. Cela représente un manque à gagner pour les entreprises françaises de l'ordre de 25,2 milliards d'euros, selon les calculs de Sidetrade pour BFM Business se basant sur la valeur estimée du crédit inter-entreprises, 722 milliards d'euros.

Depuis la mi-mars, les retards de paiement ont augmenté de 17%, contre une baisse de 28% pour les Pays-Bas ou de 16% pour l'Italie, par exemple. Ces chiffres sont détaillés par BFM Business à l'aide de Sidetrade qui surveille l'évolution des paiements de plus de 3,7 millions d'entreprises en France, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie, en Belgique et aux Pays-Bas. Avant la mi-mars, la part des factures en retard de paiement était de 19%, elle avait ensuite explosé pour atteindre 38% pendant le confinement.

L'agroalimentaire, le secteur le plus touché

Le secteur le plus touché par les impayés est l'agroalimentaire, dont 39% des factures sont concernées. Le domaine de l'information, de la communication et des technologies compte 37% de retards, avec une augmentation de 74% avec la crise sanitaire. 35% de retards de paiements sont à déplorer du côté de la finance, des assurances et de l'immobilier. L'industrie manufacturière s'en sort le mieux avec 13% d'impayés.

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SideTrade SA published this content on 06 January 2021 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 07 January 2021 11:07:04 UTC