PARIS, 10 février (Reuters) - Les trois têtes de liste Les Républicains pour les élections européennes prônent dimanche dans l'Opinion un assouplissement de la politique en matière de concurrence en Europe à la suite du rejet par Bruxelles de la fusion entre Alstom et Siemens dans le ferroviaire.

"On ne peut pas d'un côté empêcher la constitution de champions européens au nom de la concurrence, et de l'autre laisser entrer les champions extra-européens au nom de l'ouverture commerciale", écrivent François-Xavier Bellamy, Agnès Evren et Arnaud Danjean dans une tribune publiée par le quotidien.

"Une vision naïve de la mondialisation condamne à terme nos entreprises et nos emplois", poursuivent-ils, ajoutant qu'il y a "urgence" à agir et que leur campagne européenne a commencé à Belfort, bastion industriel d'Alstom.

Dans la foulée du camouflet infligé mercredi au couple franco-allemand, Paris et Berlin ont confirmé leur volonté de demander un changement des règles européennes pour éviter la répétition de l'échec à créer sur le continent un champion du ferroviaire.

Vendredi soir, dans un discours devant la London School of Economics, le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a estimé de son côté que "refuser l'idée de construire des champions européens par consolidation pourrait être une erreur". (Gilles Guillaume, édité par Julie Carriat)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Bouygues, Siemens