Ce plan comprend la fusion des sociétés foncières des deux groupes, Icade et Silic, et un investissement de 300 millions d'euros de la CDC dans la filiale de Groupama Gan Eurocourtage.

Pénalisé par une exposition supérieure à la moyenne aux actions et aux obligations d'Etats de la zone euro, Groupama a été le premier grand assureur européen à faire état de problèmes de solvabilité et est sous surveillance du régulateur français, l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP).

Si Groupama et la CDC ont justifié dans un communiqué la logique "industrielle" de ces transactions, notamment dans le cadre du projet du Grand Paris, le directeur général de Groupama Thierry Martel a reconnu le besoin de renflouer Groupama.

"Ces deux opérations ont par ailleurs pour effet de renforcer la solidité financière de Groupama", a-t-il expliqué.

La semaine dernière, Standard & Poor's a mis sous surveillance la note de crédit de Groupama, qui pourrait être prochainement ramenée au niveau d'une obligation spéculative.

La fusion d'Icade et Silic se fera en plusieurs étapes mais sur la base d'une parité d'échange de cinq actions Icade pour quatre actions Silic.

Dans un premier temps et avant la fin de l'année, Groupama transférera à la CDC d'environ 6,5% du capital de Silic en échange d'une d'environ 2,7% dans Icade.

Dans un second temps, Groupama apportera le solde de sa participation dans Silic à une holding détenue par la CDC et dans laquelle l'organisme public aura logé ses parts dans Icade.

La foncière déposera alors une offre publique d'échange sur le solde du capital de Silic et à laquelle souscrira la holding.

Groupama, qui sera à la suite de l'opération un actionnaire du nouvel Icade, devrait bénéficier d'un dividende exceptionnel d'un montant de 3,70 euros par action Icade.

Catherine Monin pour le service français, édité par Gwénaëlle Barzic

par Julien Ponthus

Valeurs citées dans l'article : ICADE, SILIC