Bâle (awp/ats) - La marque horlogère Raymond Weil a terminé l'année 2016 sur des résultats positifs, malgré le contexte difficile pour la branche. Prudent, mais optimiste pour l'exercice en cours, le directeur de la firme genevoise mise sur sa différence pour tirer son épingle du jeu.

L'année a été difficile, les ventes ont baissé, mais "nous avons gardé notre rentabilité et terminé 2016 de manière positive", explique Elie Bernheim. En tant qu'entreprise familiale, "nous avons l'avantage d'être réactif", estime le directeur général, petit-fils du fondateur de la marque, rencontré par l'ats lors de Baselworld.

Raymond Weil, qui emploie 150 personnes et écoule 150'000 montres par année, a dû réduire ses coûts et ses dépenses pour contrer la baisse des ventes. "Nous nous sommes concentrés sur les marchés porteurs" au détriment de ceux qui ont souffert, relève M. Bernheim.

Comme ses parts de marché sont plus importantes aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne qu'en Asie, la marque a été préservée du recul des activités en Chine ou à Hong Kong qui a ébranlé d'autres horlogers suisses. Aux Etats-Unis, où elle compte 650 points de vente, la situation reste stable malgré les incertitudes liées à l'élection de Donald Trump à la présidence, selon M. Bernheim.

Japon et Corée du Sud

Pour 2017, le patron de l'entreprise familiale se veut optimiste. Il existe des perspectives pour certains marchés, dit-il tout en restant prudent face au contexte politique actuel. La marque va prochainement s'ouvrir au Japon et à la Corée du Sud, probablement après Baselworld, annonce M. Bernheim.

Raymond Weil, entreprise indépendante depuis sa création il y a un peu plus de 40 ans, tient à le rester. Installée à Baselworld dans la principale halle au milieu des plus grands groupes d'horlogerie, elle joue sur sa différence.

La marque s'est spécialisée dans le monde de la musique et propose des produits axés sur les légendes et les icônes. Après avoir lancé une montre Beatles en 2016, elle a choisi David Bowie cette année. L'effet de l'annonce de ce produit sur les réseaux sociaux et internet conforte la firme dans son idée de développer dans ces moyens de communication.

Raymond Weil, qui propose des montres entre 750 et 3000 francs suisses, s'est aussi lancé dans le développement d'un mouvement propre, produit par Sellita. En revanche, "nous n'avons jamais prétendu à une manufacture et nous n'en aurons pas", affirme M. Bernheim.