Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs constate pour l'instant une bonne tendance dans les réservations pour cette année y compris en Europe, et dans l'ensemble des secteurs industriels, a expliqué mardi son PDG Carlo Bozotti lors d'une conférence téléphonique.

"Le défi sera de voir si cette tendance sera tenable ou pas", a-t-il cependant noté, soulignant les difficultés liées à la conjoncture économique.

STMicroelectronics a annoncé lundi soir qu'il anticipait pour le deuxième trimestre par rapport au premier une hausse de son chiffre d'affaires de l'ordre de 3% plus ou moins 3,5 points de pourcentage. Le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donne 2,13 milliards de dollars pour le deuxième trimestre.

Le groupe, qui a publié lundi sa sixième perte trimestrielle d'affilée, affecté par les coûts liés à la fermeture de la coentreprise ST-Ericsson et par une demande de semi-conducteurs faible en Europe, a vu sa marge brute ressortir à 31,3% au premier trimestre contre 29,6% un an plus tôt.

"La marge brute est ressortie nettement au-dessus des attentes et le groupe a présenté des perspectives encourageantes alors que jusqu'à présent la visibilité n'était pas très bonne", observe un vendeur actions en poste à Paris.

A 11h20, l'action bondit de 5,45%, plus forte hausse du CAC 40 (+1,23%) à 5,916 euros dans des volumes représentant déjà 69% de ceux réalisés en moyenne sur une séance complète au cours des trois derniers mois.

Sur le plan technique, la valeur se rapproche de sa moyenne mobile à 50 jours (à 6,052 euros) après avoir franchi celle à 20 jours (à 5,906 euros).

"Cela dit, STMicro reste une valeur très dépendante de Nokia, qui n'est pas au mieux actuellement, et le groupe doit trouver de nouveaux relais de croissance", prévient le vendeur actions parisien.

Nokia a réduit ses pertes au premier trimestre grâce à la hausse des ventes de sa gamme Lumia, mais cette amélioration est largement occultée par la baisse des volumes de ses modèles d'entrée de gamme et la perspective d'une dégradation de la marge d'exploitation.

Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez