Malgré un premier trimestre fulgurant, le groupe d'assurance Talanx n'envisage pas de relever ses prévisions de bénéfices pour l'année en cours avant l'automne.

Jan Wicke, directeur financier, a précisé mercredi à Hanovre qu'il ne fallait pas s'attendre à une telle décision cet été non plus : "Le troisième trimestre est la saison des ouragans - c'est là que se produisent les gros sinistres". En outre, Talanx veut profiter de l'occasion pour "encaisser" des taux d'intérêt plus élevés sur le marché des capitaux, ce qui implique la vente d'actifs moins rentables. Le bénéfice net sera toutefois nettement supérieur à l'objectif de 1,7 milliard d'euros en 2024, a-t-il ajouté. "Je suis très confiant à ce sujet". Au premier trimestre, le bénéfice avait bondi de 35% à 572 millions d'euros grâce aux récentes acquisitions au Brésil et à de faibles sinistres majeurs.

Wicke a parlé d'un "très bon" trimestre. Les affaires étrangères avec les clients privés ont été la deuxième branche la plus rentable de Talanx, derrière la filiale de réassurance dominante Hannover Re, avec une contribution de 120 millions d'euros (année précédente : 75). Le chiffre d'affaires de cette branche a bondi de 45 % à 2,2 milliards d'euros après l'acquisition des activités brésiliennes de Liberty Mutual en novembre. Cela a fait grimper les revenus de l'assurance directe de 23 % au total, alors qu'ils auraient augmenté de 11 % en interne. Près de la moitié de l'activité provient désormais d'Amérique du Sud.

Au niveau du groupe, le chiffre d'affaires de l'assurance a augmenté de 9 % pour atteindre 11,7 milliards d'euros. Le ratio combiné s'est amélioré à 90,9 % contre 93,5 %. L'action Talanx a progressé de 2,1 pour cent à 69,90 euros mercredi.

(Rapport d'Alexander Hübner, rédigé par Sabine Wollrab. Pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à berlin.newsroom@thomsonreuters.com (pour la politique et la conjoncture) ou frankfurt.newsroom@thomsonreuters.com (pour les entreprises et les marchés).