Teleperformance (- 2,65% à 23,12 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice SBF 120 au lendemain de la tenue de son assemblée générale. A cette occasion, le spécialiste des centres d'appel a confirmé ses objectifs 2011, mais a reconnu que sa marge de manoeuvre pour les atteindre s'était restreinte. Il vise actuellement une croissance organique des ventes de l'ordre de 2,5 à 5% pour un Ebita (hors éléments non récurrents) représentant au moins 9% du chiffre d'affaires.

L'action avait connu un trou d'air fin avril lorsque Teleperformance avait indiqué être confronté à une pression sur ses marges. Ce que le groupe a confirmé hier.

Teleperformance a cité plusieurs facteurs négatifs comme obstacles à l'atteinte de ses objectifs. La mise en oeuvre du plan de réorganisation de la France a ainsi pris deux à trois mois de retard tandis que les marchés italiens et espagnol restent difficiles. Teleperformance souffre aussi de l'évolution du dollar par rapport à certaines devises, comme le peso mexicain. Les évènements géopolitiques en Afrique du Nord ont par ailleurs pesé sur sa performance.

Teleperformance a aussi réaffirmé sa volonté de réaliser des opérations de croissance externe, mais a précisé que les valorisations avaient grimpé significativement au cours des derniers mois. Le groupe cible toujours des sociétés rentables dans des pays où le marché du travail est flexible.

Cheuvreux a réitéré son opinion Surperformance sur la valeur. Le bureau d'études estime que l'essentiel du risque lié aux objectifs du groupe est déjà intégré dans les cours. Il reconnaît cependant que la dynamique à court terme de l'action dépend d'une plus grande visibilité sur les marges.