Londres (awp/afp) - Le premier groupe de distribution britannique Tesco a publié jeudi des ventes en hausse lors de la période cruciale de Noël ainsi qu'au troisième trimestre achevé fin novembre, en limitant l'impact de la poussée de l'inflation.

Les ventes totales du groupe (Royaume-Uni, international et Tesco Bank) hors carburants ont progressé sur un an de 4,3% à Noël et de 6,5% au troisième trimestre, selon un communiqué.

Sur son principal marché, le Royaume-Uni, les ventes à données comparables (c'est-à-dire en comparant avec le même nombre de magasins) montrent une hausse de 0,7% pour Noël et de 1,7% sur le troisième trimestre.

Tesco, première enseigne en termes de part de marché au Royaume-Uni, précise avoir travaillé dur avec ses fournisseurs pour "minimiser l'impact sur nos clients des pressions inflationnistes qui ont commencé à émerger sur le marché".

Il explique que le prix d'un panier moyen est inférieur de 7% à ce qu'il était en septembre 2004.

"Nous avons continué à nous concentrer sur l'amélioration de notre offre pour les clients dans des conditions de marché difficiles", a expliqué Dave Lewis, directeur général du groupe, cité dans le communiqué, lequel depuis son arrivé en 2014 mène une stratégie de retour à la croissance et de réduction de coûts pour améliorer les marges.

Tesco en a profité pour confirmer son objectif d'un bénéfice d'exploitation hors exceptionnels de 1,2 milliard de livres (1,4 milliard d'euros) en 2016.

La grande distribution se livre à une véritable guerre des prix sur le marché britannique, ce qui le rend très concurrentiel, entre enseignes historiques et discounters.

Le secteur doit néanmoins composer ses derniers mois avec la chute de la livre consécutive aux incertitudes entourant le Brexit, avec pour corollaire de renchérir le coût des biens importés, au risque de voir les prix dans les magasins finir par grimper.

La bonne tenue des ventes de Tesco rejoint les publications encourageantes des derniers jours de ses concurrents Morrisons et Sainsbury's, le tout dressant un tableau plutôt rassurant pour la consommation des ménages britanniques durant la fin d'année.

afp/al