18 avril (Reuters) - Goldman Sachs Group Inc. a fait état mardi d'une baisse de 19% de son bénéfice au premier trimestre, le net repli des transactions ayant érodé les commissions de sa banque d'investissement, tandis que la vente partielle du portefeuille de prêts de son activité de crédit à la consommation Marcus a continué à peser sur les résultats.

Goldman Sachs a enregistré une perte de 470 millions de dollars sur la vente de Marcus, alors que la banque se réorganise après l'échec d'une incursion dans la banque de détail.

Le géant de Wall Street a remanié ses activités l'an dernier, pour s'appuyer sur ses piliers traditionnels que sont le trading et la banque d'investissement, renforcer sa branche de gestion d'actifs tout en prenant du recul par rapport à ses aspirations en matière de banque de détail.

"Les événements du premier trimestre ont constitué un nouveau test de résistance dans la vie réelle", a déclaré mardi le directeur général David Solomon dans un communiqué.

L'action de la banque reculait de près de 3%, à 329 dollars, dans les échanges en avant-Bourse.

Le bénéfice de Goldman Sachs a reculé à 3,09 milliards de dollars (2,82 milliards d'euros) pour le trimestre clos le 31 mars, contre 3,83 milliards de dollars un an plus tôt.

Le bénéfice par action est tombé à 8,79 dollars, contre 10,76 dollars l'année dernière.

L'activité mondiale de fusions et acquisitions a enregistré au premier trimestre son plus faible niveau en plus de dix ans, selon des données de Dealogic, ce qui a fait reculer les commissions de la banque d'investissement de Goldman Sachs de 26% à 1,58 milliard de dollars.

Le produit net bancaire de la banque a baissé 5% pour atteindre 12,22 milliards de dollars.

Les résultats de Goldman Sachs contrastent avec ceux des autres banques américaines qui ont fait état de performances trimestrielles meilleures que prévu à la faveur de la hausse des taux d'intérêt. (Reportage Niket Nishant et Noor Zainab Hussain à Bangalore et Nupur Anand à New York ; rédigé par Lananh Nguyen ; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)