New York (awp/afp) - La banque d'affaires Goldman Sachs, qui prête de l'argent depuis peu aux PME et particuliers, espère faire de ce nouveau métier une activité importante pour sa croissance, a indiqué mercredi son PDG Lloyd Blankfein.

"J'espère que ça va devenir une activité solide. ça pourrait devenir une importante activité", a-t-il déclaré sur la chaîne d'informations financières CNBC.

Goldman Sachs, une des plus puissantes banques d'investissement du globe, a lancé le 13 octobre Marcus.com, une plate-forme de prêts en ligne destinée aux particuliers et PME quel que soit le niveau de leurs revenus.

Elle octroie des crédits à taux fixe allant jusqu'à 30.000 dollars avec des échéances variant de deux à six ans. Il n'y a ni frais ni commission, d'après Goldman Sachs dont les clients traditionnels sont des gouvernements, des institutions financières, des grandes entreprises et des grosses fortunes.

La banque propose également via une autre plateforme en ligne, GS Bank, à tout Américain disposant d'un dollar d'ouvrir un compte d'épargne, alors que le ticket d'entrée chez Goldman Sachs est d'un million de dollars.

Les critiques font observer que Goldman Sachs manque d'expérience car elle n'a jamais exercé le métier de banquier "populaire" depuis sa création en 1869.

"Nous sommes déterminés à faire ce qu'il faut (pour que ça marche). Nous avons passé beaucoup de temps à la préparation", a défendu Lloyd Blankfein, ajoutant que les risques devraient être gérables car les opérations sont effectuées en ligne et utilisent des algorithmes, une des forces de Goldman Sachs.

Le grand saut dans la banque de détail est un moyen, selon M. Blankfein, de trouver de nouvelles sources de revenus au moment où les régulateurs limitent les activités de courtage et forcent les grandes banques à augmenter leurs fonds propres.

Interrogé par ailleurs sur les bonnes performances des grandes banques américaines au troisième trimestre, le dirigeant s'est voulu prudent.

"Les résultats ont été relativement bons comparé au faible niveau des deux dernières années", argue-t-il, soulignant que "nous évoluons toujours dans un environnement de faible croissance".

afp/rp