New York (awp/afp) - Goldman Sachs a perdu un de ses banquiers les plus influents en Asie-Pacifique en plein ralentissement de l'activité dans la région et d'enquêtes sur le rôle de la banque dans un retentissant scandale financier en Malaisie.

Mark Schwartz, 62 ans, a décidé de prendre sa retraite, selon un document interne adressé lundi aux salariés par le PDG Lloyd Blankfein et son bras droit Gary Cohn.

Basé à Pékin, M. Schwartz, qui a passé 27 ans chez Goldman Sachs, était non seulement le président des activités en Asie-Pacifique mais aussi vice-président du conseil d'administration de la firme et membre de son puissant comité de direction.

Son départ sera effectif en fin d'année, est-il précisé dans le document obtenu par l'AFP.

Il intervient au moment où Goldman Sachs est confrontée au ralentissement en Asie des opérations d'introductions en Bourse d'entreprises, de fusions-acquisitions ou encore d'émissions de titres au nom des sociétés.

Pour y faire face, Goldman Sachs est sur le point de licencier 30% de ses banquiers d'affaires en Asie à l'exception du Japon, avait indiqué fin septembre une source proche du dossier à l'AFP.

L'établissement y fait aussi l'objet d'enquêtes des autorités américaines sur son rôle dans le scandale qui touche le fonds souverain malaisien 1Malaysia Development Berhad (1MDB), avait indiqué fin juillet une source proche du dossier à l'AFP.

Le département de la Justice et la SEC, le gendarme de la Bourse, veulent savoir pourquoi Goldman Sachs n'a pas signalé aux autorités des transactions jugées suspectes concernant des fonds levés lors d'émissions obligataires d'un montant total de 6,5 milliards de dollars au profit de 1MDB, selon la source.

Le départ de Mark Schwartz, "qui a joué un rôle clé pour dessiner la stratégie (de Goldman Sachs) en Asie-Pacifique", n'est à priori pas lié à ces événements.

Le banquier a été responsable de Goldman Sachs au Japon de 1997 à 1999 et de la région jusqu'en 2001 avant de rejoindre le fonds d'investissement du milliardaire et financier George Soros. Il est revenu chez Goldman Sachs en 2012.

Il est crédité d'avoir lancé au sein de Goldman Sachs le département de courtage des obligations hyper risquées offrant les meilleurs rendements.

C'est aussi lui qui a permis à Goldman Sachs de jouer les premiers rôles dans l'introduction en Bourse historique en septembre 2014 du géant chinois du commerce en ligne Alibaba.

afp/rp