Le groupe, né l'an dernier du rachat de l'agence britannique de presse et d'informations financières Reuters par le canadien Thomson Corp, va aussi demander sa radiation du Nasdaq aux Etats-Unis.

Il ne sera plus coté qu'à la Bourse de New York et à celle de Toronto.

Thomson Reuters conserve une importante activité à Londres, mais le groupe est désormais beaucoup plus centré sur le marché américain depuis la création du nouveau groupe.

Son directeur général, Thomas Glocer, a quitté Londres pour New York. Il souligne que seulement 5% des actionnaires du groupe sont britanniques.

"Notre actionnariat est morcelé, divisé entre l'Amérique du Nord et Londres d'une manière que nous n'avions pas prévue. Cela affecte la société parce qu'il y a des investisseurs qui viendraient bien mais ne le feront pas", a déclaré Tom Glocer, joint par téléphone.

Le groupe prévoit de demander à ses actionnaires l'autorisation de demander sa radiation le 7 août.

La perte de Thomson Reuters sera une perte pour la Bourse de Londres, qui a perdu des parts de marché ces dernières années.

Aux Etats-Unis, la radiation du Nasdaq est aussi une perte pour le marché électronique. Propriété de la société Nasdaq OMX, ce marché est en concurrence frontale avec la Bourse de New York.

Le Nasdaq a toutefois vu l'arrivée de News Corp et des studios DreamWorks Animation ces dernières années.

La société TMX Group, qui gère la Bourse de Toronto, fait une tournée aux Etats-Unis pour attirer des sociétés qui seraient plutôt tentées de se faire coter au New York Stock Exchange ou au Nasdaq.

Robert MacMillan et Jonathan Spicer, version française Danielle Rouquié