Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reculait lundi à la mi-journée (-0,30%), affaiblie par l'échec d'une réunion visant à trouver un accord sur un gel de la production de pétrole, dans une séance dépourvue de rendez-vous majeur.

A 11H48 (09H48 GMT), l'indice CAC 40 perdait 13,67 points à 4.481,50 points, dans un volume d'échanges de 800 millions d'euros. Vendredi, il avait lâché 0,36% et mis un terme à cinq séances de hausse consécutives.

Le marché Parisien a perdu plus de 1,5% dès l'ouverture avant de limiter la casse au fil de la matinée.

"La baisse logique du prix du baril ce matin (après une hausse de 50% depuis mi-février) pénalise les indices actions", remarquent les gérants chez Barclays Bourse.

"Cependant, la réaction des investisseurs semble mesurée. Ce qui pourrait valider l'idée que les marchés ont déjà intégré un environnement perturbé", selon eux.

La séance du jour était dominée par l'évolution des prix de l'or noir qui chutaient au lendemain de l'échec de grands pays producteurs de pétrole, réunis au Qatar, à se mettre d'accord sur un gel de la production afin de stabiliser le marché et de soutenir les prix, plombés par une surabondance de l'offre.

Les espoirs placés dans cette réunion avaient fait nettement rebondir les cours du brut ces dernières semaines, s'éloignant des plus bas en 13 ans atteints en février.

Mais la réunion entre une quinzaine de pays membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n'a pas abouti en raison des divergences entre l'Iran et l'Arabie saoudite.

"Les rumeurs concernant un gel futur de la production vont encore, dans les semaines à venir, rythmer les séances en Bourse", notamment jusqu'à la réunion de l'Opep du 2 juin, souligne Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Selon lui "à ce moment-là, les conditions seront plus favorables pour aboutir à un accord global puisque la production pétrolière iranienne sera proche de son rythme de croisière."

Pour le reste, la séance s'annonce dépourvue de tout indicateur aux Etats-Unis et en Europe. Les prochains jours seront toutefois plus chargés avec notamment une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC notent de leur côté que "le contexte est aussi perturbé par le séisme qui a touché le Japon ce week-end, tandis que le vote qui lance la procédure de destitution de Dilma Roussef au Brésil fait avancer ce pays dans l'inconnu".

"Ceci ne peut qu'entretenir l'intérêt pour les actifs considérés comme moins risqués", estiment-ils.

Parmi les valeurs, le secteur pétrolier pesait sur le marché à l'image de Total (-1,22% à 42,03 euros), CGG (-1,11% à 0,70 euro) et Maurel et Prom (-1,90% à 3,09 euros). En revanche, Technip prenait 0,74% à 50,35 euros et Vallourec 0,71% à 3,67 euros.

Air France-KLM profitait (+1,55% à 8,33 euros) de la baisse du brut qui est bénéfique pour le coût du carburant. Par ailleurs, selon Les Echos, deux favoris se dégagent pour la succession d'Alexandre de Juniac au poste de PDG, à savoir Jean-François Cirelli, ancien patron de Gaz de France, ainsi que Jean-Marc Janaillac, PDG de Transdev.

Witbe était en hausse (+0,73% à 9,75 euros) pour son premier jour de cotation après avoir levé 15,4 millions d'euros à l'occasion de son entrée en Bourse.

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