TRSB a récemment annoncé son intention de se transférer du Marché Libre à Alternext, un projet accompagné d'une augmentation de capital de quatre millions d'euros. Philippe Guinchard, son PDG, revient avec Cercle Finance sur les grandes lignes de l'opération.

Cercle Finance: Quel est l'objectif de votre projet de transfert sur Alternext?

Philippe Guinchard: Il s'agit de renforcer nos fonds propres et de soutenir notre croissance. Nous comptons atteindre 100 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici deux ans, grâce à un bon équilibre entre croissance interne et croissance externe. Dans un contexte boursier sensible, nous pensons disposer de tous les atouts pour réussir cette opération.

CF: Quel est votre positionnement sur le marché des services informatiques?

PG: Nous nous sommes spécialisés dans la gestion de l'environnement de l'utilisateur, un domaine dont la demande devrait fortement s'accroître avec la virtualisation du poste de travail.

CF: Comment définiriez-vous votre profil de croissance?

PG: Nous sommes devenus l'un des acteurs les plus dynamiques du marché avec un chiffre d'affaires multiplié par cinq en cinq ans, ce qui nous a conduits à obtenir le soutien du FSI (Fonds Stratégique d'Investissement) en 2010. Cette année, TRSB est entré dans le top 100 des SSII françaises avec la 6ème plus forte croissance d'activité.

CF: Quelle est votre politique en matière d'acquisitions?

PG: TRSB a déployé une stratégie active en termes de croissance externe ces dernières années. Nous avions annoncé des perspectives ambitieuses en 2007 lors de notre introduction au Marché Libre et nous les avons tenues malgré la crise. Les fonds levés en 2007 nous ont permis de racheter deux sociétés au Tribunal du Commerce et l'appui du FSI nous a permis d'acquérir une autre société. L'augmentation de capital qui accompagne notre transfert sur Alternext doit nous permettre d'accéder à une nouvelle étape de notre développement.

CF: Ressentez-vous les effets de la crise?

PG: Nous n'avons pas constaté de signes de ralentissement économique. D'une certaine façon, notre modèle économique nous assure de la visibilité. Cela tient à la forte composante récurrente de notre chiffre d'affaires (67%), à un risque sectoriel pondéré dû à un portefeuille client diversifié notamment composé des acteurs du CAC 40 et à une forte productivité des effectifs avec un taux d'inter-contrat très faible (4%).

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