Le groupe de voyage TUI n'a réussi à placer qu'à peine 91% de son augmentation de capital de 1,8 milliard d'euros auprès d'anciens et de nouveaux actionnaires.

Les six banques accompagnatrices restent donc dans un premier temps assises sur 30 millions d'actions TUI, a annoncé le groupe mardi. Elles doivent maintenant être vendues à des investisseurs institutionnels, le placement devant commencer "immédiatement", selon le communiqué. Au prix d'émission de 5,55 euros lors de l'augmentation de capital, elles vaudraient près de 167 millions d'euros. En bourse, TUI avait clôturé lundi à 6,21 euros.

Les banques d'investissement Barclays, Bank of America (BoFA), Citigroup, Commerzbank, Deutsche Bank et UniCredit avaient garanti à TUI le produit de l'augmentation de capital de plusieurs milliards d'euros, par laquelle le groupe touristique franchit la dernière étape du remboursement des aides publiques accordées lors de la crise de Corona. 298,9 millions des 328,9 millions d'actions proposées - soit 90,9% - ont été achetées par des actionnaires de TUI et des acheteurs de droits de souscription, a expliqué l'entreprise.

Il s'agissait déjà de la quatrième augmentation de capital après le sauvetage du groupe de voyages. Lorsque le tourisme s'est effondré au printemps 2020 en raison des restrictions Corona, l'Etat allemand avait soutenu TUI à hauteur de 4,3 milliards d'euros afin d'éviter la faillite : 1,3 milliard d'euros étaient des apports tacites et trois milliards d'euros des crédits KfW. Entre-temps, l'activité de voyage s'est fortement redressée. D'après les calculs de Reuters, l'État fédéral pourrait tirer un bénéfice d'au moins 600 millions d'euros de cette opération de sauvetage.

TUI avait proposé aux actionnaires de souscrire huit nouveaux titres pour trois. L'ancien grand actionnaire et oligarque russe Alexeï Mordachov, qui avait transféré son paquet d'actions de 30,9 pour cent à une société de Marina Mordachova en raison des sanctions russes de l'UE, ne peut pas suivre le mouvement en raison des sanctions. Sa participation a donc été considérablement diluée.

(Rapport rédigé par Alexander Hübner et édité par Ralf Banser. Pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à berlin.newsroom@thomsonreuters.com (pour la politique et la conjoncture) ou frankfurt.newsroom@thomsonreuters.com (pour les entreprises et les marchés).