par Noele Illien et Kirstin Ridley

ZURICH, 1er octobre (Reuters) - Credit Suisse a conclu un accord à l'amiable de dernière minute avec le Mozambique concernant l'affaire des "tuna bonds", vieille de plus de dix ans, et impliquant des prêts d'une valeur de plus de 1,5 milliard de dollars, a déclaré dimanche UBS qui avait hérité du scandale avec le rachat de la banque.

"Les parties se sont mutuellement libérées de toute responsabilité et de toute réclamation concernant les transactions", a déclaré UBS dans un communiqué. "Les parties sont heureuses d'avoir résolu ce différend de longue date", a ajouté la banque, sans donner plus de détails.

Dans le cadre de l'accord, conclu un jour avant le début d'un procès civil de trois mois à Londres, UBS renoncera à une partie d'un prêt que Credit Suisse a accordé au Mozambique en 2013, représentant moins de 100 millions de dollars, a déclaré une source au fait du dossier qui a requis l'anonymat.

L'accord comprend également la plupart des créanciers impliqués dans le financement d'un prêt accordé en 2013 à ProIndicus, une entreprise publique mozambicaine, a déclaré UBS.

Le bureau du procureur général du Mozambique et le ministère de l'Économie et des Finances ont annoncé qu'ils allaient convoquer une conférence de presse conjointe lundi matin à Maputo.

L'affaire des "tuna bonds" concerne trois transactions entre des entreprises publiques mozambicaines et le constructeur naval Privinvest, financées en partie par des prêts et des obligations du Credit Suisse et soutenues par des garanties du gouvernement mozambicain, dont le montant n'a pas été divulgué.

UBS, qui a racheté Credit Suisse au début de l'année, dispose d'une réserve financière de 10 milliards de dollars pour faire face aux possibles litiges, ont estimé les analystes de JPMorgan dans une note adressée à leurs clients mercredi. (Avec la contribution d'Oliver Hirt à Zurich et de Nqobile Dludla et Manuel Mucari à Maputo ; version française Kate Entringer)