Zurich (awp) - UBS va "examiner" la médiation proposée par le Point de contact national pour les principes directeurs de l'OCDE (PCN), saisi par la Société pour les peuples menacés (SPM). Celle-ci avait, en juin dernier, pointé UBS pour sa relation avec le groupe technologique chinois Hikvision, accusé de surveillance des Ouïghours.

Contactée par AWP, la grande banque zurichoise a indiqué avoir "reçu l'invitation à une procédure de médiation et examine en interne si elle va y participer".

La Société pour les peuples menacés salue dans un communiqué jeudi le fait que le PCN engage une procédure de médiation. "C'est la première fois que des investissements en fonds indiciels doivent être négociés dans le cadre des principes directeurs de l'OCDE", soutient Angela Mattli, responsable de campagne. L'ONG avait déposé plainte en juin 2020 auprès du Point de contact national.

Elle a ciblé UBS comme étant impliquée dans les activités du groupe chinois Hikvision via des produits de placement et des prestations de services et sa qualité d'actionnaire désigné gérant des actions pour le compte d'investisseurs privés.

Le groupe technologique chinois "joue un rôle majeur dans la surveillance de masse dont les Ouïghours font l'objet dans la province du Xinjiang", assure le document de l'ONG. En décembre dernier, le fonds MSCI, basé à Londres, a supprimé Hikvision de son indice.

Le 20 janvier, le Point de contact national pour les principes directeurs de l'OCDE a conclu qu'"une relation commerciale selon les principes directeurs de l'OCDE entre UBS et Hikvision et un lien direct entre les produits et services d'UBS et les violation présumées des droits humaines ne pouvaient pas être exclus en ce qui concerne le fonds UBS".

Il ajoutait toutefois que le rôle d'UBS en tant que dépositaire des actions Hikvision pour le compte de ses clients ne conduisait pas à une relation commerciale avec le groupe chinois. Il a proposé ses services aux deux parties "pour un examen plus approfondi".

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