Alors que les marchés évoluent dans un contexte où les rendements des actifs cotés sont au plancher, du fait notamment des politiques non-conventionnelles des banques centrales, Didier Bujon, Directeur général d’Equance, voit dans le marché du non-coté "de belles perspectives de rendement". Sur le segment de l'immobilier par exemple, la co-promotion immobilière et les pools d’investisseurs peuvent être des points d'entrée sur ce marché.

"Les tours de table de co-promotion immobilière permettent à des investisseurs de financer l'achat de terrains et la construction de programmes immobiliers aux côtés d'un ou plusieurs promoteurs nationaux. Avec un ticket d'entrée à 100.000 euros, ces opérations, d'une durée maximum de 36 mois, proposent un rendement pouvant atteindre environ 30 % (avant frais et impôt), la plus-value se faisant à la sortie lors de la vente du bien", explique le gestionnaire d'actifs.

Quant aux pools d'investisseurs, fonds fermés destinés à gérer quelques immeubles sur le long terme, ils consistent à "investir dans un ou deux immeubles, voire plus, généralement de biens commerciaux (bureaux ou centres commerciaux). Des levées de fonds sont réalisées, lors de tours de table, en vue de procéder à l'achat des biens identifiés au préalable".

Equance évoque aussi les possibIlités d'investissement sur le marché non-coté des actions. Cette fois, Didier Bujon voit deux débouchés pour des placements : l'intégration du non-coté à un PEA ou le financement de fonds propres et d'obligations convertibles émises par exemple par des PME françaises ou européennes.

"Ces sociétés, au regard de l'absence de signature et de leur petite taille, offrent des rendements supérieurs aux obligations d'entreprises cotées. Les taux peuvent ainsi atteindre 8 à 10 % contre 2 à 4 % environ pour les entreprises cotées. L'écart entre coté et non-coté est de plus en plus élevé : en effet, si les grandes entreprises ont profité de la baisse des taux suite à l'inondation du marché des banques centrales ces derniers mois, pas les PME !", explique le Directeur général d'Equance.