Le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets mise en particulier sur le pétrole et le gaz de schiste pour doper ses activités, qui vont de la gestion de l'eau des puits pétroliers au démantèlement de plate-formes offshore, en passant par le nettoyage des bacs de stockage.

"L'industrie du pétrole et du gaz connaît une croissance rapide, avec des volumes considérables. C'est une industrie riche, et donc pour nous une demande solvable, (...) où nous pouvons espérer une rentabilité attractive", a déclaré son PDG, Antoine Frérot, lors d'une réunion avec la presse.

"Le secteur du pétrole et du gaz ira plus vite que d'autres et le milliard que nous avons aujourd'hui sera plutôt de 4 à 5 milliards (...) dans l'atteinte de nos objectifs à quatre ans", a-t-il ajouté.

Veolia estime en particulier qu'il peut permettre à ses clients - parmi lesquels Royal Dutch Shell, BP, Chevron et Total - d'améliorer leur efficacité en matière d'utilisation de l'eau et donc de réduire leur impact environnemental et de faire des économies.

Ses activités dans l'eau représentent à elles seules 635 millions d'euros sur le milliard de chiffres d'affaires lié au pétrole et au gaz.

L'accent mis sur le secteur du pétrole et du gaz, que le groupe entend "privilégier", illustre sa volonté d'accroître son exposition aux pays émergents et aux industriels d'ici 2018.

Le PDG de Veolia Environnement a précisé que, sur les quelque 25 milliards d'euros de ventes annuelles du groupe, près de 30% étaient aujourd'hui réalisés auprès des industriels, soit 7,5 milliards.

Veolia estime également avoir construit 60% des installations mondiales de traitement de l'eau d'injection pour l'offshore profond et se dit présent sur un tiers du marché de l'eau liée au gaz non conventionnel, à peu près à égalité avec General Electric.

Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot