Le spécialiste des matériaux de construction et des concessions a fait savoir qu'il envisageait de porter plainte.

"Un faux communiqué de presse Vinci a été publié le 22 novembre à 16h05", écrit le groupe sur son site internet.

"Vinci dément formellement l’ensemble des 'informations' figurant dans ce faux communiqué et étudie toutes les actions judiciaires à donner suite à cette publication."

Interrogée par Reuters, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a fait savoir qu'elle suivait "de près" cette affaire et se réservait la possibilité d'ouvrir une enquête.

"L'AMF suit de près le dossier, fait son travail habituel de surveillance et se réserve le droit d'étendre ses investigations en fonction de l'analyse des premiers éléments recueillis", a déclaré une porte-parole du gendarme des marchés financiers.

Selon le faux communiqué, Vinci annonçait qu'il lançait une révision de ses comptes consolidés 2015 et du premier semestre 2016, et faisait aussi savoir que son directeur financier était licencié.

L'action Vinci a perdu jusqu'à 18,28% à la suite de cette fausse information et a dû être brièvement réservée à la baisse, alors qu'elle cédait 0,28% juste avant 16h05.

Le titre a finalement terminé la séance sur un repli de 3,76% à 58,80 euros. Ses volumes d'échanges atteignaient cinq fois ceux réalisés en moyenne par la valeur ces trois derniers mois sur Euronext.

(Dominique Rodriguez et Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Belot)

Valeurs citées dans l'article : Vinci, Plumb Cash (EUR/100 kg) London