En repli de 1,6% à 20,175 euros, Vivendi accuse la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par UBS. La banque suisse a abaissé son opinion sur le titre du groupe de médias d'Achat à Neutre et maintenu son objectif de cours de 20 euros. Le broker a justifié sa dégradation par une question de valorisation. En effet, le cours de l'action Vivendi a progressé de 25% depuis son plus bas de l'année (au mois de mai) et les catalyseurs à court terme ont largement joué leur rôle, explique le bureau d'études.

Selon UBS, le rachat des minoritaires de SFR se traduirait par une hausse de 20% du bénéfice par action 2011, mais l'impact d'une telle transaction a déjà été intégré dans le cours de Bourse.

En outre, ajoute l'analyste, la concurrence croissante dans le secteur de la téléphonie mobile, et notamment celle de France Télécom, pourrait peser sur SFR, filiale de Vivendi, et ralentir la progression des bénéfices.

Par ailleurs, selon l'agence Reuters, Vivendi cherche à mettre fin aux doutes des autorités de la concurrence brésiliennes concernant son rachat de l'entreprise locale de télécommunications GVT. Le groupe aurait adressé une proposition au régulateur brésilien de la concurrence.

L'autorité brésilienne cherche à savoir si Vivendi disposait vraiment des 40%, le minimum légal, du capital de GVT au moment où il a annoncé, en novembre 2009, qu'il en avait pris le contrôle. Une annonce qui aurait alors découragé l'espagnol Telefonica, candidat lui aussi au rachat de GVT.

Selon la presse brésilienne, Vivendi pourrait écoper de la plus lourde amende jamais infligée par l'autorité, 3 milliards de réals (1,2 milliard d'euros).

Enfin, sa filiale Canal+ dit rester ouverte à l'acquisition de l'espagnol Digital+.