NEW YORK (awp/afp) - Après un démarrage hésitant, le rythme de publication des résultats trimestriels d'entreprises va accélérer la semaine prochaine et devrait donner le ton à la Bourse de New York.

Lors des cinq dernières séances, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 0,56% à 18.138,38 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,48% à 5.214,16 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,96% à 2.132,98 points.

"La première série de résultats, notamment avec Alcoa, a été décevante. Ils se sont ensuite améliorés au fil de la semaine" avec les premières banques, a indiqué Hugh Johnson de Hugh Johnson Advisors.

Les banques Citigroup, JPMorgan et Wells Fargo ont toutes trois publié vendredi des résultats pour le troisième trimestre meilleurs qu'attendu.

Plus généralement, les bénéfices ont, pour la première fois depuis début 2015, une chance de dépasser ceux du même trimestre un an plus tôt, même si, d'après le consensus des analystes, ils devraient s'afficher en léger recul.

"Les chiffres réels ont été meilleurs que les estimations initiales à chaque trimestre" depuis quatre ans et demi, a rappelé Sam Stovall de CFRA.

Les investisseurs comptent notamment sur les entreprises technologiques, et surtout sur le reste du secteur financier, pour donner une franche impulsion à Wall Street, au moment où ils se résignent progressivement à une hausse des taux de la Réserve fédérale (Fed) d'ici la fin de l'année.

"Si la Fed relève ses taux, ce sera bon à terme pour leurs marges sur les taux d'intérêts, donc le marché compte sur le secteur financier pour devenir le chef de file", a indiqué Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Pour le secteur technologique, c'est le géant IBM qui donnera lundi le signal de départ de la publication des résultats.

"Ces derniers temps, les résultats des entreprises technologiques ont été mitigés, donc il serait bon de voir une amélioration de leurs performances", a indiqué Chris Low de FTN Financial.

- Congrès américain -

La politique américaine restera au centre des préoccupations des marchés.

Les difficultés du républicain Donald Trump dans la course à la Maison Blanche on pu rassurer les investisseurs qui lui préfèrent, dans l'ensemble, sa concurrente démocrate Hillary Clinton, garante de plus de continuité et de moins d'incertitudes.

"Le problème (..) c'est qu'il n'apparait pas seulement qu'elle peut gagner, mais aussi que ses projets de taxation pourraient passer la barrière du Congrès, si la Chambre des représentants bascule des républicains aux démocrates", a indiqué Hugh Johnson.

Au chapitre des indicateurs économiques, la semaine prochaine sera rythmée par la publication des prix à la consommation, de chiffres de l'immobilier et du Livre Beige de la Fed qui donne un aperçu de l'état de santé de l'économie américaine.

"Nous avons besoin de bons chiffres et surtout d'une inflation en hausse", a indiqué Hugh Johnson.

Sur le plan international, les investisseurs se montreront attentifs à la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), cherchant à y déceler des indices sur une éventuelle diminution de son programme de rachat massif d'actifs, dit "Quantitative easing" (QE).

Une série de statistiques économiques chinoises devrait aussi susciter leur intérêt, après la douche froide qu'a provoqué l'annonce jeudi d'un repli des importations et des exportations de la Chine, deuxième économie mondiale.

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