CVC Capital Partners est aux premiers stades de l'examen d'une offre potentielle sur la société de paiement européenne Nexi SpA, ont déclaré des sources proches du dossier à Bloomberg. Cette information de presse permet à son concurrent français, Worldline de progresser de 5,94% à 24,61 euros et de prendre la tête de l’indice CAC 40. A la Bourse de Milan, le titre Nexi SpA bondit pour sa part de 15,67% à 6,658 euros.

La société de capital-investissement évalue Nexi depuis un certain temps, ont déclaré ces personnes, qui ont demandé à ne pas être identifiées en raison du caractère privé de l'information. " Les actions de Nexi ont chuté de 22 % à Milan cette année, ce qui lui confère une capitalisation boursière de 7,6 milliards d'euros ", rappelait le média. De son côté, Worldline a perdu près d'un tiers de sa valeur depuis le 1er janvier.

" Nous n'arrivons pas à identifier de catalyseurs pouvant enclencher de rerating (revalorisation, NDLR), le secteur en Europe suscitant une totale indifférence de la part des investisseurs " faisait remarquer Invest Securities à propos de Worldline au début du mois.

Le secteur du paiement connaît une année difficile en Bourse. Il a notamment souffert fin août des mauvais résultats d'Adyen. Les résultats semestriels inférieurs aux attentes de ce dernier ont provoqué une chute historique de près de 39% de son titre. La forte progression des taux longs en septembre a également pesé sur les valeurs technologiques.

Worldline présentera ses revenus du troisième trimestre, le 25 octobre. Cette année, le groupe vise une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 8% et 10%. Worldline cible également une progression de plus de 100 points de base de sa marge d'excédent brut opérationnel (EBO) et la conversion de 46% à 48% de son EBO en flux de trésorerie disponible.

Dans une note récemment consacrée au secteur, Barclays prévenait que le troisième trimestre pourrait être plus difficile que les trimestres précédents, avec une base de comparaison difficile, un ralentissement de l'inflation et un affaiblissement des dépenses discrétionnaires.