LONDRES, 24 janvier (Reuters) - Le ralentissement de l'activité économique dans la zone euro s'est atténué en janvier, mais l'amélioration des perspectives de l'industrie manufacturière a été en partie compensée par un déclin plus marqué de l'activité des services, selon l'enquête PMI composite préliminaire HCOB, compilée par S&P Global et publiée mercredi.

L'indice composite a atteint 47,9 ce mois-ci contre 47,6 en décembre, sous le consensus Reuters qui tablait sur 48,0, son huitième mois en dessous du niveau de 50 qui sépare la croissance de la contraction de l'activité.

"Le début de l'année apporte des éléments positifs pour la zone euro, le ralentissement de l'activité manufacturière commençant à s'inverser", relève Cyrus de la Rubia, économiste à Hamburg Commercial Bank.

"Côté services, la contraction de la production est modérée, une tendance déjà observée au quatrième trimestre 2023".

L'inflation a commencé à remonter, les indices des prix des intrants et des prix à la production ayant augmenté. L'indice des prix à la production est passé de 53,8 à 54,2, son plus haut niveau depuis mai de l'année dernière, un détail qui sera probablement relevé par les responsables de politique monétaire à la Banque centrale européenne (BCE).

"Dans le débat actuel sur le début des premières baisses de taux de la BCE, les indicateurs PMI viennent appuyer les arguments des membres restrictifs du conseil des gouverneurs", résume Cyrus de la Rubia.

L'indice PMI des services est tombé à 48,4, son plus bas niveau depuis trois mois, contre 48,8 en décembre, le consensus tablant sur 49,0.

Toutefois, l'optimisme revient: l'indice des perspectives a bondi de 58,3 à 59,8. Sa dernière hausse remonte au mois de mai.

L'activité manufacturière, en contraction depuis juillet 2022, a de nouveau reculé en janvier, bien qu'à un rythme moins soutenu. L'indice est passé de 44,4 à 46,6, contre un consensus à 44,8.

Un indice mesurant la production a également augmenté, passant de 44,4 à 46,6.

Si les usines ont à nouveau réduit leurs effectifs, elles l'ont fait à un rythme moins soutenu. L'indice de l'emploi est passé de 46,7 à 47,0. (Rédigé par Jonathan Cable, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)