Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes sont stables mercredi, les investisseurs attendant des indicateurs macroéconomiques en zone euro et aux Etats-Unis, ainsi que la publication des "minutes de la Fed", tandis que les indices asiatiques chutent, sur fond d'inquiétude quant à la santé économique de la Chine.

Vers 07H45 GMT, les principaux indices boursiers européens étaient stables, notamment après la publication d'un net ralentissement de l'inflation au Royaume-Uni en juillet, à 6,8% sur un an contre 7,9% en juin.

Paris gagnait 0,10%, Londres 0,03% et Francfort 0,02%.

"Tous les regards sont tournés vers les données du Produit Intérieur Brut européen (PIB) et de la production industrielle" aux Etats-Unis en juillet, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

"Le PIB européen (attendu à 09H00 GMT, ndlr) devrait faire état d'une croissance de 0,3%", estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

A l'agenda de la séance également, la publication des "minutes de la Fed". Le compte rendu de la dernière réunion de l'institution monétaire américaine devrait "montrer que ses responsables restent prudents, malgré la dernière baisse de l'inflation" aux Etats-Unis, ajoute Ipek Ozkardeskaya.

Par ailleurs, mardi, un membre de la Réserve fédérale américaine a affirmé qu'il était encore trop tôt pour crier victoire face à l'inflation et mettre un terme au cycle de hausse des taux d'intérêt, tout en reconnaissant que l'inflation évoluait désormais dans la bonne direction.

"Je ne suis pas prêt pour annoncer que nous en avons terminé mais je vois des signes positifs", a estimé le président de la branche de Minneapolis, Neel Kashkari, lors d'une conférence dans la ville du nord des Etats-Unis.

"Je veux voir des éléments convaincants démontrant que l'inflation est bel et bien sur le point de revenir à 2%, il faudra ensuite un peu de temps pour l'y stabiliser", a répondu M. Kashkari à une question sur l'opportunité d'une éventuelle baisse de taux.

En Asie, Hong Kong lâchait 1,38% dans les derniers échanges et Tokyo a clôturé en net repli.

Après la publication d'indicateurs économiques chinois jugés préoccupants la veille, les inquiétudes des investisseurs ont été davantage alimentées par les commentaires d'un analyste de l'agence de notation Fitch Ratings sur le secteur bancaire américain.

Sur la chaîne financière CNBC, Chris Wolfe de Fitch a rappelé que l'agence de notation avait révisé négativement fin juin son avis sur la santé générale du secteur financier sans que cela n'ait été vraiment remarqué.

Mais si cette note générale devait être abaissée, "cela conduirait à un recalibrage des baromètres financiers et se traduirait probablement par des dégradations de notes" individuelles des banques, a affirmé l'analyste, provoquant une nette aversion pour le risque sur les marchés actions.

Le secteur bancaire surveillé

Selon Jürgen Molnar, analyste de Robomarket, Fitch "apporte à nouveau de l'incertitude dans un secteur qui a déjà connu des turbulences en mars après la faillite de Credit Suisse". Ainsi, les "actions bancaires européennes pourraient également être à nouveau touchées", poursuit-il.

A Londres, vers 07H45 GMT, NatWest lâchait 1,16%, Standard Chartered 1,06%, Lloyds 0,45% et HSBC 0,23%. A Milan, Intesa Sanpaolo lâchait 1,24%, UniCredit 0,76%. A Francfort, Deutsche Bank perdait 0,46%, Commerzbank 0,54%.

Du côté des devises et des matières premières

Les cours du pétrole étaient en légère hausse vers 07H50 GMT: le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, gagnait 0,15% à 85,02 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, 0,11% à 81,08 dollars.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, gagnait 0,74% à 39,10 euros le mégawattheure (MWh).

Sur le marché des changes, le dollar cédait 0,16% face à l'euro à 1,0923 dollar pour un euro.

afp/jh