Londres (awp/afp) - Le dollar se reprenait légèrement face aux principales devises mercredi, quelque peu porté par les commentaires de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa dernière réunion, qui estime que ses taux doivent rester élevés durant une période prolongée.

Vers 10H10 GMT (11H10 HEC), le billet vert remontait quelque peu face à l'euro, qui perdait 0,07% à 1,0903 dollar, et face à la livre britannique, qui reculait de 0,06% à 1,2530 dollar.

D'après le compte-rendu, ou "minutes", de la dernière réunion de la Fed, "la perspective d'un nouveau resserrement (des taux, ndlr) est maintenue", mais "au vu de l'évolution actuelle du dollar et des prix du marché, les investisseurs semblent très peu convaincus qu'un nouveau resserrement soit à venir", résumait James Harte, analyste chez Tickmill.

"Tous" les responsables de la Fed ont estimé "qu'il serait approprié de maintenir une politique (monétaire) restrictive pour un certain temps" afin de s'assurer que l'inflation vient bien se rapprocher de sa cible de 2%, selon les minutes de la réunion des 31 octobre et 1er novembre de la Fed, publiées mardi.

Le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed y répète par ailleurs ce que la plupart de ses membres ont d'ores et déjà explicité: les prochaines décisions seront prises selon l'évolution des indicateurs macroéconomiques.

Le FOMC avait, lors de cette réunion, maintenu les taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

"La réaction du marché aux minutes de la Fed a été modérée", en raison des dernières données de l'inflation américaine, en recul, qui ont calmé les prévisions de futures hausses de taux de la Fed, précisait Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

La livre restait également stable face à l'euro, à 87,01 pence, les cambistes attendant les annonces budgétaires du ministre des Finances britannique Jeremy Hunt mercredi, qui s'apprête à annoncer des baisses d'impôts.

Cette annonce est susceptible de marquer "un changement par rapport à la politique budgétaire récente, le gouvernement s'abstenant jusqu'à présent de réduire les impôts et de limiter les dépenses lorsque cela est possible afin de soutenir la Banque d'Angleterre dans ses tentatives de maîtriser l'inflation", indiquait Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investors.

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