KIEV - L'armée ukrainienne a annoncé le début du retrait de ses armes lourdes déployées face aux séparatistes de l'est du pays, ce qui revient à reconnaître que le cessez-le-feu est bien respecté.

Les rebelles prorusses avaient fait de même deux jours plus tôt mais Kiev estimait alors que le cessez-le-feu n'était pas effectif. Quelques heures avant d'annoncer le début du retrait, l'armée ukrainienne avait indiqué qu'aucun décès n'avait été à déplorer depuis deux jours dans ses rangs. Le retrait des armes lourdes constitue le deuxième point des accords de Minsk 2 conclus le 12 février.

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BEYROUTH - La coalition internationale a bombardé un secteur du nord-est de la Syrie où les djihadistes de l'Etat islamique ont enlevé cette semaine 220 chrétiens assyriens, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les raids aériens ont été menés dans la région de Tel Tamr, où les extrémistes se sont emparés d'une dizaine de villages chrétiens. La Maison blanche a condamné les enlèvements et un dignitaire assyrien a demandé à la coalition d'intervenir pour repousser l'EI. Selon lui, ce sont entre 350 et 400 chrétiens qui ont été enlevés par les djihadistes.

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PARIS - La visite de quatre parlementaires français en Syrie, où trois d'entre eux ont rencontré Bachar al Assad, est "une faute morale" au regard de la responsabilité du régime dans le conflit qui ravage le pays depuis quatre ans, estime Manuel Valls.

A Manille, François Hollande a condamné cette rencontre "avec un dictateur" et en poussant les partis politiques dont ces élus sont membres, y compris le Parti socialiste, à les sanctionner pour leur initiative.

Le déplacement des quatre élus PS, UMP et UDI constitue une ligne de fracture avec la position officielle de la diplomatie française qui a rompu tout contact avec le régime syrien en mars 2012 sur fond de répression orchestrée par Bachar al Assad.

Il illustre les interrogations grandissantes au sein des cercles diplomatiques et de renseignements sur l'attitude à adopter face à Damas, qui pourrait contribuer à endiguer la montée en puissance de l'Etat islamique (EI).

La délégation parlementaire était composée du député PS et président du groupe d'amitié France-Syrie à l'Assemblée nationale, Gérard Bapt, du député UMP Jacques Myard, du sénateur UMP et président du groupe d'amitié France-Syrie au Sénat Jean-Pierre Vial, et du sénateur UDI François Zocchetto.

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LONDRES - Le bourreau de l'Etat islamique surnommé "John le djihadiste" est un Londonien né au Koweït nommé Mohammed Emwazi, rapporte le Washington Post, dont les informations sont confirmées de sources proches des autorités américaines. Plusieurs vidéos du mouvement djihadiste le montrent décapitant ses victimes après s'être exprimé en anglais avec un fort accent britannique, ce qui lui valu son surnom. Cagoulé et vêtu de noir, il aurait ainsi exécuté trois Américains, deux Britanniques et plusieurs Syriens.

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LE CAIRE - Une personne a trouvé la mort et cinq autres ont été blessées au Caire dans l'explosion de deux bombes dans la capitale égyptienne. Trois autres engins ont explosé dans le quartier de Mohandeseen, provoquant quelques dégâts alentours sans faire de victime, a ajouté le ministère. Les attentats n'ont pas été revendiqués.

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MANILLE - François Hollande a lancé à Manille un appel à aider les pays pauvres à faire face aux dérèglements climatiques dans la perspective du sommet de décembre à Paris, où la France espère un accord contraignant pour limiter le réchauffement.

Le président français a entamé une visite dans l'archipel philippin durement touché par des tempêtes, tsunamis et déplacements de populations liés au réchauffement de la planète.

Dans un discours transformé en "appel de Manille", il a plaidé pour la conclusion à Paris d'"un accord général et contraignant, pays par pays, pour assurer que le monde ne connaîtra pas un réchauffement qui l'exposerait à des catastrophes encore bien plus considérables que celles que nous avons connues".

L'accord viserait à contenir le réchauffement de la Terre en deçà de 2°C d'ici la fin du siècle.

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BUENOS AIRES - Les allégations selon lesquelles la présidente argentine Cristina Fernandez aurait tenté de dissimuler les preuves d'une implication de l'Iran dans l'attentat de 1994 contre un centre communautaire juif de Buenos Aires ont été jugées irrecevables par le procureur chargé de l'affaire.

Gerardo Pollicita a repris le dossier après la mort de son collègue Alberto Nisman, dont le corps a été découvert le 19 janvier à son domicile. On ignore toujours les circonstances du décès de Nisman, survenu alors qu'il s'apprêtait à déposer devant une commission parlementaire. Il accusait Cristina Fernandez d'avoir tenté de couvrir l'affaire afin de renouer des relations diplomatiques et commerciales avec Téhéran, ce que la présidente a jugé absurde.

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PARIS - Le Mémorial de Caen a décidé d'annuler les Rencontres internationales du dessin de presse prévues en avril par crainte d'éventuels d'attentats. Son directeur Stéphane Grimaldi a expliqué que le site internet du Mémorial avait été piraté six fois après l'attaque contre Charlie Hebdo en janvier et que les attentats de Copenhague avaient "suscité des inquiétudes de nombreux dessinateurs étrangers et français". Les Rencontres internationales du dessin de presse ont été lancées en 2011 en partenariat avec l'association internationale Cartooning for Peace.