Brasilia (awp/afp) - Les prix au Brésil ont à peine augmenté de 0,08% en septembre, contre 0,52% en août, mais l'inflation a tout de même atteint 8,48% sur les douze derniers mois, bien loin des 4,5% prévu par les autorités, selon les statistiques officielles diffusées vendredi.

L'indicateur du coût de la vie pour ce mois de septembre est le plus bas enregistré depuis juillet 2014 dans la première économie d'Amérique du Sud. Il faut même remonter à 1998 pour trouver un mois de septembre avec un taux d'inflation aussi bas.

Les dépenses de logement (+0,63%) et de santé (+0,33%) ont poussé l'inflation à la hausse. Seul le prix des boissons et des aliments ont reculé en septembre de 0,29%.

Depuis le début de l'année, l'inflation s'élève à 5,51% et le Brésil devrait clore l'année 2016 avec un taux de 7,23%, selon les prévisions de la Banque centrale et des marchés.

Sur douze mois, ce même indicateur économique s'élève à 8,48%, contre 8,97% un mois plus tôt, précise l'Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE).

Bien qu'en baisse, il reste largement au-dessus de l'objectif fixé par la Banque centrale de 4,5%.

Ce n'est qu'au deuxième trimestre 2018 que le Brésil fera mieux que l'objectif fixé, prévoit la Banque centrale, avec un taux d'inflation prévu à 4,2% sur un an.

L'inflation en 2015 avait atteint 10,67% au Brésil, un record en 13 ans, s'accompagnant de la plus forte baisse du PIB en 25 ans (-3,8%).

Cette année, le Fonds monétaire international prévoit un nouveau recul du PIB de 3,3%, soit deux ans consécutifs de récession et la pire crise depuis les années 1930.

Ces chiffres positifs sonnent comme un encouragement pour le nouveau président Michel Temer, qui a remplacé fin août la dirigeante de gauche Dilma Rousseff après sa destitution controversée pour maquillage des comptes publics.

Le chef d'Etat brésilien, qui jouit du soutien des marchés et de l'industrie, veut mettre en place un ajustement budgétaire sévère et prévoit de nombreuses privatisations pour sortir de la crise. Le plan d'ajustement avait été rejeté par le parlement sous la présidence Rousseff.

afp/rp