Le produit intérieur brut a progressé de 0,7% au cours des trois derniers mois de 2013, après s'être contracté de 0,5% au troisième trimestre, montrent les chiffres de l'agence officielle des statistiques IBGE.

L'estimation médiane des 43 économistes interrogés par Reuters donnait une expansion limitée à 0,3%.

Cette statistique est une excellente nouvelle pour la présidente Dilma Rousseff, qui sollicitera en octobre un nouveau mandat présidentiel. Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, le Brésil a enregistré sa croissance la plus faible de ces 20 dernières années.

Sur l'ensemble de l'année 2013, l'économie du pays le plus peuplé d'Amérique du Sud a progressé de 2,3% après une hausse de 1% en 2012 et 2,7% en 2011.

La dernière récession, une phase traditionnellement définie par l'enchaînement d'au moins deux trimestres consécutifs de contraction, remonte à la période s'étendant d'octobre 2008 à mars 2009 alors que toute l'économie mondiale était secouée par la crise.

Reste que la production industrielle a chuté de 0,2% en rythme trimestriel au cours des trois derniers mois de 2013, en raison notamment d'une glissade de 0,9% enregistrée par le secteur manufacturier.

La consommation des ménages a de son côté progressé de 0,7%, un rythme supérieur à la hausse de 0,3% de l'investissement, mesurée par la formation brute de capital fixe.

L'inflation élevée affecte sensiblement la confiance des investisseurs et des consommateurs, ce qui a incité la banque centrale du Brésil à relever son taux directeur sans discontinuer depuis avril dernier. Elle l'a refait jeudi, en le portant à 10,75%.

La hausse des prix à la consommation a également un impact négatif sur le pouvoir d'achat des Brésiliens, ce qui s'est ressenti dans les ventes au détail, 2013 ayant été sur ce front le plus mauvais millésime en l'espace d'une décennie.

(Silvio Cascione, Nicolas Delame pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)