(Actualisé avec chiffres manifestants)

PARIS, 9 août (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes ont à nouveau manifesté samedi à Paris et dans plusieurs villes de province pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien, alors que les hostilités ont repris à Gaza après l'expiration du cessez-le-feu vendredi.

La mobilisation parisienne, à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, s'essouffle quelque peu au coeur de l'été.

Elle a en effet réuni 3.500 personnes, selon la police, et plus de 8.000 d'après les organisateurs, contre 11.500 et 20.000, selon les sources, samedi dernier.

Les manifestants réclament l'arrêt de l'"agression israélienne" et la "levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza".

"Halte au massacre à Gaza", proclamaient des banderoles brandies par les manitestants parisiens partis de la place Denfert-Rochereau pour se rendre aux Invalides.

Des jeunes, vêtus de tee-shirts jaunes ont disposé en tête de cortège des mannequins représentant des cadavres et mimé des enfants apeurés sous le bruit des bombes.

Une dizaine de personnes se présentant comme des citoyens israéliens ont également pris place dans le cortège pour demander la levée du blocus de Gaza.

Outre plusieurs associations de soutien à la Palestine, le mouvement est soutenu par le NPA, le PCF, le Parti de gauche, Europe Ecologie/Les Verts et la CGT.

D'autres rassemblements ont eu lieu à Marseille, Lille, Strasbourg, Lyon, Dijon et Nantes, notamment.

Après les violences qui avaient émaillé une manifestation interdite par les autorités, le 19 juillet, plusieurs autres manifestations se sont depuis lors déroulées dans le calme.

Le Front de gauche reproche au gouvernement français de s'être "constamment aligné sur la position du gouvernement d'Israël" en dépit d'un changement de ton de l'exécutif à partir du début août.

Le 4 août, François Hollande a appelé à "agir" pour mettre fin aux "massacres" à Gaza et son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a "exigé" un cessez-le-feu réel entre Israël et le Hamas.

"Suite à la mobilisation populaire massive, le gouvernement n'ose plus afficher aussi ouvertement son parti pris pro-israélien. Mais ses déclarations restent vides si elles ne s'accompagnent pas d'actes concrets", estime le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

(Gérard Bon)