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JERUSALEM, 7 janvier (Reuters) - Le gouvernement israélien a comparé samedi à un acte de terrorisme le piratage informatique de milliers de numéros de cartes de crédit par un hacker affirmant être de nationalité saoudienne et a juré de se venger.

Semblables cyber-attaques sont "une atteinte à la souveraineté comparable à un acte terroriste et doivent être traités de la sorte", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, lors d'un discours prononcé dans un centre communautaire.

Il a ajouté, sans préciser sa pensée: "Israël a la capacité de riposter contre ceux qui cherchent à lui nuire et aucune agence ou aucun pirate informatique ne sera à l'abri d'une opération de représailles".

Jeudi, le pirate, qui affirme agir depuis l'Arabie saoudite, a affirmé avoir diffusé des données confidentielles sur plus de 400.000 Israéliens.

Des responsables de sociétés de cartes de crédit ont indiqué pour leur part qu'environ 25.000 numéros, dont certains avaient expiré, avaient été diffusés sur le net jusqu'à la date de vendredi.

Selon ces responsables, les numéros de 14.000 cartes ont été rendus publics sur internet mardi et 11.000 autres deux jours plus tard. Certains de ces codes ne sont toutefois plus actifs et les autres cartes ont été rendues inutilisables par opposition.

L'auteur de ce détournement s'identifie sous le pseudonyme OxOmar et dit faire partie d'une équipe saoudienne de pirates. Dans un message diffusé jeudi sur internet, il affirme avoir divulgué des informations concernant plus de 400.000 Israéliens et ajoute que le "lobby juif" dissimule l'ampleur de cette attaque.

Les autorités israéliennes ont déclaré que le pirate avait aussi rendu publics des adresses de courriels et des mots de passe.

Israël a rarement été confronté à un vol de données d'une telle ampleur même si les conséquences financières semblent minimes. Une commission de la Knesset (Parlement israélien) a prévu de consacrer une séance de travail à la question du piratage informatique la semaine prochaine.

Certains éditorialistes de la presse israélienne établissent un lien entre le vol de ces données bancaires et le mystérieux virus Stuxnet ayant affecté le programme nucléaire iranien, évoquant de possibles représailles de la part de la République islamique.

Pour Daniel Hershkowitz, ministre des Sciences et des Technologies, ces hypothèses sont le fruit de "l'imagination" de leurs auteurs. (Dan Williams, Bertrand Boucey et Jean-Loup Fiévet pour le service français)