BERLIN, 3 février (Reuters) - Un accord définitif sur le programme nucléaire iranien est possible si la bonne volonté est au rendez-vous, a assuré lundi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors d'une visite à Berlin.

"Avec de la bonne volonté, nous pouvons conclure un accord dans les six mois", a-t-il déclaré devant le Conseil allemand des Affaires étrangères. "Je ne crains pas la décision du Congrès américain (...) Le président a promis d'opposer son veto", a-t-il ajouté, évoquant la proposition de loi en discussion au Capitole prévoyant de nouvelles sanctions contre l'Iran.

Barack Obama a annoncé mardi qu'il opposerait son veto à tout texte de loi menaçant de faire échouer les négociations en cours avec l'Iran.

Mohammad Javad Zarif a rencontré au cours du week-end à Munich, en marge de la conférence annuelle sur la sécurité, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et d'autres représentants du groupe de six pays (P5+1) engagés dans les négociations sur le programme nucléaire iranien.

Ces pourparlers ont débouché en novembre sur un accord provisoire par lequel l'Iran a suspendu certaines activités nucléaires en échange d'un allègement des sanctions internationales à son encontre. La République islamique et le groupe P5+1 vont maintenant tenter de parvenir à un règlement définitif de cette question.

Israël considère qu'un Iran doté de l'arme nucléaire constituerait une menace existentielle à son encontre.

Mohammad Javad Zarif a assuré lundi à Berlin que son pays, qui dément vouloir se doter d'un arsenal nucléaire, "ne déclenchera(it) jamais une opération militaire contre quiconque".

"Je dis bien: contre quiconque", a-t-il insisté. (Andreas Rinke, Jean-Philippe Lefief et Bertrand Boucey pour le service français)