ISTANBUL - L'organisation Etat islamique a revendiqué hier la fusillade commise par un tireur isolé qui a fait 39 morts dans une discothèque d'Istanbul lors du réveillon du nouvel an.

L'auteur des tirs est en fuite et les autorités sont sur le point de l'identifier, a déclaré en fin d'après-midi le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Numan Kurtulmus. "Nous avons obtenu des informations sur les empreintes et l'apparence basique du terroriste. (...) Le travail visant à l'identifier sera mené rapidement", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Ankara.

Numan Kurtulmus a également confirmé que huit personnes avaient été interpellées dans le cadre de l'enquête.

Dans un communiqué diffusé sur Telegram, l'Etat islamique décrit le Reina, la boîte de nuit visée, comme un lieu de rassemblement des chrétiens pour une "fête apostate". L'attaque, ajoute-t-il, visait à venger l'engagement militaire turc contre l'EI en Syrie.

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BAGDAD/TIKRIT, Irak - L'Etat islamique a revendiqué un attentat à la voiture piégée qui a fait 24 morts et 67 blessés hier sur une place très fréquentée du quartier de Sadr City, à Bagdad.

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BAGDAD - Deux ans après le lancement de l'opération française Chammal en Irak, François Hollande a effectué hier une visite-éclair à Bagdad pour apporter son soutien aux forces engagées sur le terrain contre l'Etat islamique et réaffirmer la détermination de la France à vaincre l'organisation djihadiste.

A cinq mois de son départ de l'Elysée, le chef de l'Etat français s'est entretenu dans la matinée avec son homologue Fouad Massoum, le Premier ministre Haïdar al Abadi et le président du Parlement Salim al Djabouri, avant de rejoindre Erbil, dans le Kurdistan irakien.

François Hollande, qui avait déjà effectué une visite en Irak en septembre 2014, s'est rendu ensuite à Erbil où deux membres des forces spéciales françaises ont été blessés début octobre par l'explosion d'un drone.

Le chef de l'Etat a pris la route sur une quarantaine de kilomètres pour grimper sur une ligne de crête surplombant Mossoul, à une quinzaine de kilomètres en contrebas.

Accompagné par le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, il a longuement observé au soleil couchant la zone montagneuse quasi désertique alentours dont une partie était aux mains de l'EI il y a encore quelques mois.

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AMMAN - Les rebelles regroupés sous la bannière de l'Armée syrienne libre (ASL) ont annoncé hier soir le gel des discussions sur leur éventuelle participation à la conférence de paix parrainée par la Russie, qui doit avoir lieu à Astana au Kazakhstan, cela en raison de violations de la trêve commises selon eux par le régime de Damas. Les discussions ne pourront reprendre que lorsque le gouvernement et ses supplétifs soutenus par l'Iran y auront mis fin, disent-ils dans un communiqué.

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PARIS - Le tribunal correctionnel de Paris se prononcera mercredi sur l'opportunité de reporter le procès du fils aîné du président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, pour ses biens présumés "mal acquis" en France, comme l'a demandé sa défense.

Le procès de l'ex-ministre de l'Agriculture et des Forêts, désormais vice-président de Guinée équatoriale, s'est ouvert hier en son absence, le prévenu estimant ne pas avoir été correctement cité à comparaître.

Ses avocats, qui considèrent ne pas avoir eu assez de temps pour préparer sa défense, ont demandé un renvoi des audiences.

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JERUSALEM - La police a interrogé hier pendant trois heures le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à sa résidence officielle de Jérusalem, à propos de présents qu'il aurait acceptés de la part d'hommes d'affaires, en infraction avec son statut. La police n'a donné aucune précision à l'issue de l'interrogatoire.

L'interrogatoire avait été autorisé par l'avocat général Avichai Mandelblit à la suite d'une enquête préliminaire montrant qu'il y avait des éléments suffisants pour une enquête pénale. Netanyahu, qui est au pouvoir par intermittence depuis 1996, a démenti être en infraction.

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PARIS - L'ex-secrétaire général de la CFDT François Chérèque, mort aujourd'hui à 60 ans d'une longue maladie, a défendu jusqu'au bout le credo réformiste, marque de son ancienne organisation aujourd'hui en passe de détrôner la CGT au premier rang des syndicats français.

Après dix années à la tête de la CFDT, il avait passé la main en 2012 à Laurent Berger, de 12 ans son cadet, sans aller au terme de son troisième mandat. Cet ancien rugbyman avait alors expliqué qu'il ne voulait pas "faire le match de trop".

Une transition en douceur, contrairement à la succession dans la douleur de son alter ego de la CGT, Bernard Thibault.

François Chérèque a ensuite poursuivi son combat comme inspecteur général des affaires sociales, président de l'Agence du service civique et Haut commissaire à l'engagement civique.

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PARIS - Un nourrisson âgé de dix jours est décédé le 21 décembre après avoir reçu une dose d'uvestérol D, un médicament administré pour lutter contre les carences en vitamines D, a fait savoir hier l'Agence française de sécurité du médicament (ANSM). Le nouveau-né a succombé à un arrêt cardio-respiratoire, précise l'agence, qui ne fait pas à ce stade le lien entre le décès et l'ingestion de ce médicament produit par les laboratoires Crinex.

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PARIS - Deux cas de grippe aviaire ont été confirmés dans les Deux-Sèvres, a annoncé hier la préfecture de ce département situé plus au nord que la zone où la plupart des foyers avaient jusqu'à présent été recensés.

Ces nouveaux cas concernent des animaux de basse-cour et des volailles dans deux communes différentes, précise la préfecture.

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PARIS - Après le BHV, les Galeries Lafayette et le Bon Marché, le Printemps, propriété du Qatar, a finalement annoncé hier avoir lui aussi signé un accord sur le travail dominical. L'accord, signé le 30 décembre par les syndicats UNSA, CGC et CFDT, s'appliquera au magasin amiral du boulevard Haussmann ainsi qu'à ceux de Deauville, Marseille Terrasses du Port et Cagnes-sur-Mer, eux aussi classés dans les zones touristiques internationales (ZTI) de la loi Macron permettant aux commerces d'ouvrir tous les dimanches de l'année à condition qu'un accord soit trouvé avec les syndicats.