DUBAI - Le Conseil de sécurité des Nations unies va se réunir aujourd'hui à la demande de Washington pour examiner la situation en Iran, a annoncé hier l'Onu, initiative qualifiée par Moscou de "nocive et destructive".

"Les affaires intérieures de l'Iran n'ont rien à voir avec le rôle du Conseil de sécurité des Nations unies", a estimé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

Le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan a également mis en garde contre toute ingérence dans les affaires intérieures iraniennes.

Hier, le commandant en chef de l'armée iranienne a déclaré que l'armée se tenait prête si nécessaire à aider les forces de police à faire face aux manifestants antigouvernementaux, bien que la "sédition" ait, selon lui, été "étouffée dans l'oeuf".

"Bien que cette sédition aveugle soit si modeste qu'une partie des forces de police ait pu l'étouffer dans l'oeuf (...), soyez assurés que vos camarades de l'armée de la République islamique sont prêts à affronter les dupes du Grand Satan (les Etats-Unis)", a déclaré le général Abdolrahim Mousavi, cité par les médias publics.

Hier, des rassemblements en faveur du gouvernement ont été de nouveau organisés dans plusieurs centres urbains, notamment à Mashhad, deuxième ville d'Iran d'où est partie la vague de contestation il y a une semaine.

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PARIS - Emmanuel Macron reçoit aujourd'hui son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, acteur clé des crises régionales, en particulier syrienne, auprès duquel il défendra les libertés publiques.

Entre les deux présidents, "la relation de travail est très régulière et très directe", dit-on à l'Elysée. "Ce dialogue très direct fonctionne bien, on a des échanges de fond, rien n'est mis sous le tapis."

"Nous avons fait un très bon début avec Macron", a confirmé Recep Tayyip Erdogan dans un entretien à LCI diffusé hier.

Outre la Syrie, "qui occupe la très large majorité du temps dans les entretiens", selon l'Elysée, ils s'entretiendront de la situation dans le Golfe et en Libye et de l'instabilité née de la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël.

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PARIS - Les Françaises parties en Syrie rejoindre l'Etat islamique et aujourd'hui aux mains des forces kurdes devront être jugées sur place, quand les institutions à même de leur assurer un procès équitable existent, a déclaré hier le gouvernement français.

La ministre de la Justice a réaffirmé en marge d'une visite à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) que Paris traiterait les situations "au cas par cas avec l'idée que les personnes doivent être jugées dans les pays où elles ont été interpellées".

"Lorsque ces pays ont des institutions judiciaires qui sont reconnues, eh bien elles seront jugées dans ces conditions-là, dans ces pays-là", a dit Nicole Belloubet à la presse. "Lorsque la situation est plus compliquée, nous allons travailler avec l'ensemble des institutions que nous reconnaissons, les institutions humanitaires comme La Croix-Rouge, pour nous assurer que les conditions d'un procès équitable puissent effectivement être mises en place."

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AMMAN - Au moins trente civils ont été tués hier en Syrie dans des bombardements aériens de l'enclave rebelle de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, rapportent l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et des habitants.

L'armée syrienne, soutenue par des avions russes, a intensifié ses opérations dans la Ghouta et y a lancé mercredi une offensive pour briser le siège d'une de ses bases, encerclée par les insurgés à la lisière ouest de l'enclave.

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SEOUL - La Corée du Nord a informé Séoul qu'elle avait accepté sa proposition d'entamer des discussions bilatérales le 9 janvier, a annoncé cette nuit le ministère sud-coréen de l'Unification.

Ces discussions ont été proposées cette semaine par le président sud-coréen Moon Jae-in en réponse à une offre de dialogue du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Elles débuteront mardi et seront notamment consacrées à la participation d'une délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques de Pyeongchang le mois prochain, ainsi qu'à "d'autres sujets d'intérêt commun", a précisé le porte-parole du ministère de l'Unification, Baik Tae-hyun.

Moon Jae-in et le président américain Donald Trump sont convenus hier lors d'un entretien téléphonique de repousser des exercices militaires conjoints qui devaient se tenir dans les prochaines semaines afin de "pacifier les Jeux olympiques"

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WASHINGTON - Donald Trump menace Steve Bannon de poursuites judiciaires pour diffamation à la suite des déclarations de son ancien conseiller en stratégie, qui juge que l'entretien en juin 2016 entre le fils aîné du président, des cadres de son équipe de campagne et des interlocuteurs russes est assimilable à une trahison.

La réunion de la Trump Tower, au coeur de l'enquête sur les soupçons de collusion entre l'équipe de Trump et le Kremlin, a suscité la stupeur de Bannon, selon les extraits d'un livre dont la parution a été avancée à aujourd'hui, intitulé "Fire and Fury: Inside the Trump White House" (Le Feu et la fureur: A l'intérieur de la Maison blanche de Trump), signé Michael Wolff, journaliste au Hollywood Reporter.

Les avocats du président ont envoyé mercredi à Bannon une lettre de mise en demeure que Reuters a pu consulter. Ils y affirment que l'ancien conseiller a trahi sa parole en s'entretenant avec Michael Wolff au sujet de Trump, de sa famille et de la campagne présidentielle de 2016.

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WASHINGTON - L'administration Trump a proposé hier d'autoriser les forages pétroliers et gaziers au large de toutes les côtes américaines ou presque, en revenant sur les dispositions prises pour protéger les zones baignées par les océans Arctique, Atlantique et Pacifique.

Le projet est combattu non seulement par les mouvements écologistes, mais par des représentants des pouvoirs publics et certaines organisations professionnelles, qui craignent un recul des activités liées au tourisme.

Selon Ryan Zinke, secrétaire d'Etat à l'Intérieur, le programme d'attribution des permis de prospection sur le plateau continental extérieur pour la période allant de 2019 à 2024 permettra l'attribution de concessions sur 90% de la superficie totale de ce plateau.

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BOSTON/NEW YORK - Le nord-est des Etats-Unis est paralysé par de fortes chutes de neige et une tempête polaire qui a privé d'électricité des dizaines de milliers de personnes et fortement perturbé le trafic aérien.

Des milliers de vols ont été annulés, notamment à New York dont les deux principaux aéroports, John Fitzgerald Kennedy et LaGuardia, ont dû temporairement fermer leurs pistes, tandis que la garde nationale a été appelée en renfort pour venir en aide aux naufragés de la route.

La quantité de neige est telle que les rues de Manhattan n'ont pu être dégagées, ce qui fait craindre aux autorités qu'elle ne se transforme en verglas après le passage de la tempête polaire, les températures déjà basses continuant à chuter.

L'alerte au blizzard, qui souffle à plus de 110 km/h, concerne toute la côte atlantique des Etats-Unis entre la Caroline du Nord au Sud et le Maine au Nord.

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LYON/PARIS - Le bilan de la tempête Eleanor qui souffle depuis plusieurs jours sur la France s'est alourdi hier à trois morts et un disparu dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, après le décès d'un agriculteur emporté par une avalanche en Savoie.

Le corps de cet habitant de Bonneval-sur-Arc a été retrouvé sur une route. Les secours de haute-montagne de Modane et les pisteurs de la station de Haute-Maurienne étaient partis à la recherche de cet agriculteur, moniteur de ski pendant la saison d'hiver.

Dans l'Isère, un pompier a été emporté jeudi après-midi par une coulée de boue lors d'une intervention sur la commune du Moutaret, dans l'Isère.

Plus tôt dans la journée, une nonagénaire a été retrouvée morte dans sa maison inondée, toujours dans l'Isère, l'un des départements touchés par la tempête.