PARIS - Emmanuel Macron a souhaité vendredi au côté de Recep Tayyip Erdogan que l'ancrage de la Turquie dans l'Europe soit assuré par une coopération ou un partenariat avec l'UE, l'espoir de faire avancer les négociations d'adhésion à court terme étant selon lui nul.

"Il est clair que les évolutions récentes et les choix ne permettent aucune avancée du processus engagé", a dit le président français lors d'une conférence de presse avec son homologue turc, en référence à la situation des libertés.

"Nous devons sortir d'une hypocrisie qui consisterait à penser qu'une progression naturelle vers l'ouverture de nouveaux chapitres est possible", a-t-il ajouté. "Mais je pense que la coopération, le travail exigeant d'un dialogue qui doit être repensé, reformulé dans un contexte plus contemporain (...) doit être proposé dans les prochains mois", a-t-il poursuivi, avant d'évoquer une "coopération" ou un "partenariat".

Recep Tayyip Erdogan a de son côté critiqué l'absence de progrès et exprimé la lassitude de son pays.

Emmanuel Macron a souligné la nécessité pour les démocraties de respecter l'Etat de droit et de préserver l'ancrage de la Turquie dans la Convention démocratique des droits de l'homme.

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NATIONS UNIES - Les récentes manifestations antigouvernementales en Iran ne constituent pas une menace pour la paix et la sécurité internationales, a estimé l'ambassadeur de France devant le Conseil de sécurité de l'Onu, vendredi.

Cette réunion du Conseil de sécurité avait été sollicitée par les Etats-Unis en dépit des critiques d'autres membres permanents de l'instance.

"Il appartient aux Iraniens et à eux seuls d'engager un dialogue pacifique qui doit reposer sur le respect des droits et des libertés fondamentales du peuple iranien. Aussi préoccupantes qu’elles soient, les évolutions de ces derniers jours ne constituent pas une menace à la paix et à la sécurité internationales", a dit François Delattre.

"Nous devons y réagir de manière appropriée, c’est-à-dire avec toute la vigilance requise par les risques de violences contre les manifestants pacifiques, mais en nous gardant de toute instrumentalisation de cette crise, qui ne ferait que renforcer les extrêmes et auraient ainsi l’effet inverse de celui recherché", a-t-il poursuivi.

L'ambassadeur d'Iran a annoncé que son pays disposait de "preuves tangibles" que les récentes manifestations antigouvernementales étaient "très clairement dirigées depuis l'étranger".

Gholamali Khoshroo a également estimé que les Etats-Unis qui ont demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu sur la situation en Iran abusaient de leur pouvoir de membre permanent.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis ont gelé 125 millions de dollars d'aide à une agence humanitaire de l'Onu qui intervient en faveur des réfugiés palestiniens, rapporte le site d'information Axios citant trois diplomates occidentaux vendredi.

Cette enveloppe représente un tiers de la contribution annuelle américaine à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

L'aide devait être versée le 1er janvier mais a été gelée jusqu'à ce que Donald Trump termine son examen du soutien américain à l'Autorité palestinienne, ajoute le site.

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WASHINGTON - Donald Trump menace d'attaquer en diffamation son ancien conseiller en stratégie Steve Bannon, qui assimile dans un livre à paraître aujourd'hui l'entretien de juin 2016 entre le fils aîné du président, des cadres de son équipe de campagne et des interlocuteurs russes à une trahison.

La réunion de la Trump Tower, qui est au coeur de l'enquête sur les soupçons de collusion entre l'équipe de Trump et le Kremlin, a suscité la stupeur de Bannon, selon les extraits de ce livre intitulé "Fire and Fury: Inside the Trump White House" (Le Feu et la fureur: A l'intérieur de la Maison blanche de Trump) et signé par le journaliste Michael Wolff.

Les avocats du président ont envoyé mercredi à Bannon une lettre de mise en demeure que Reuters a pu consulter. Ils y affirment que l'ancien conseiller a trahi sa parole en s'entretenant avec Michael Wolff au sujet de Trump, de sa famille et de la campagne présidentielle de 2016.

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WASHINGTON - Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a annoncé qu'il entendait rester à son poste tout au long de l'année 2018, écartant les rumeurs sur son éventuel départ en raison des relations orageuses qu'il entretiendrait avec Donald Trump.

Dans un entretien accordé à CNN, Rex Tillerson estime que l'administration Trump a connu en 2017 une année "pleine de succès" et qu'elle mène actuellement une politique qu'il espère être "très très fructueuse en 2018".

Interrogé sur son avenir politique, le secrétaire d'Etat a répondu : "j'ai bien l'intention d'être là toute l'année".

Interrogé ensuite sur la capacité de Donald Trump à diriger les Etats-Unis, le secrétaire d'Etat a dit ne jamais avoir douté de la santé mentale du président américain. "Il n'est pas du type des présidents du passé. Je pense que cela est bien admis. C'est aussi pour cette raison que le peuple américain l'a choisi", a-t-il dit.

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BOSTON/NEW YORK - Le nord-est des Etats-Unis est paralysé vendredi par de fortes chutes de neige et une tempête polaire qui a privé d'électricité des dizaines de milliers de personnes et fortement perturbé le trafic aérien.

Dix-sept décès ont au total été attribués aux conditions climatiques de ces derniers jours, dont trois dans des accidents de la circulation en Caroline du Nord, et trois autres au Texas en raison du froid.

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LYON/PARIS - Le bilan des intempéries liées au passage de la tempête Eleanor ces derniers jours en France s'est alourdi vendredi à cinq morts, après la découverte de deux nouvelles victimes.

Le corps d'un pompier volontaire disparu lors d'une opération de secours a été retrouvé à Détrier, en Savoie, et celui d'un ressortissant anglais a été découvert dans la station de Risoul, dans les Hautes-Alpes.

Ces deux victimes s'ajoutent aux trois autres décès liés aux intempéries recensés ces derniers jours, précise le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

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PARIS - Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire dans le sillage d'un article de Mediapart évoquant des défaillances présumées des services de renseignement en lien avec l'attaque de juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), a-t-on appris de source judiciaire.

L'enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a été ouverte après qu'une plainte a été adressée au parquet par l'avocat d'une des parties civile, précise-t-on de même source.

Elle a été ouverte des chefs de faux, usage de faux, et altération de documents de nature à faciliter la découverte d'un crime ou d'un délit ou la recherche des preuves, par une personne concourant par ses fonctions à la manifestation de la vérité, selon cette même source.

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PARIS - Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a indiqué clairement vendredi qu'il ne souhaitait pas qu'une réforme de l'indexation du smic figure dans le futur projet de loi sur la croissance et la transformation des entreprises qu'il présentera au printemps.

Il a indiqué que l'objectif du Pacte (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) était "très clair (...) c'est de faire grandir nos entreprises pour qu'elles soient plus solides, qu'elles créent plus d'emploi, qu'on ait un tissu économique qui soit plus fort en France et c'est de mieux associer les salariés aux résultats et au fonctionnement de l'entreprise".