PARIS - Emmanuel Macron s'est une nouvelle fois dit prêt dimanche, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à soutenir toute initiative diplomatique visant à raviver le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis trois ans.

La venue du chef du gouvernement israélien, dénoncée notamment par le Parti communiste français, survient deux jours après un regain de tensions sur l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem, où deux policiers israéliens ont été tués.

Israël a partiellement rouvert l'esplanade aujourd'hui.

Après l'entretien, une semaine après la rencontre entre Emmanuel Macron et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Benjamin Netanyahu a souligné le désir de la France et d'Israël de voir "un Moyen-Orient pacifié".

Face aux inquiétudes israéliennes, Emmanuel Macron a assuré que la France serait vigilante quant à la mise en oeuvre de l'accord sur le nucléaire de 2015 et qu'elle partageait "les inquiétudes israéliennes sur l'armement du Hezbollah".

PARIS - Emmanuel Macron a inscrit ses pas dans ceux de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande en réaffirmant la responsabilité de la France dans la rafle du Vél d'Hiv de 1942 et a fustigé, sans la nommer, Marine Le Pen, pour ses "accommodements" sur cette page de l'histoire de France.

La France commémore ce 16 juillet l'arrestation, il y a 75 ans, de 13.000 hommes, femmes et enfants juifs, par la police française à Paris et dans sa banlieue, qui ont été parqués dans le Vélodrome d'Hiver avant d'être envoyés dans des camps nazis.

"Si je suis ici parmi vous en ce jour sombre et solennel, c'est pour que se perpétue le fil tendu en 1995 par Jacques Chirac, à qui je veux tout particulièrement rendre hommage aujourd'hui", a dit Emmanuel Macron lors de la cérémonie de commémoration, quai de Grenelle, à Paris.

"Récemment encore, ce que nous croyons établi par les autorités de la République sans distinction partisane, avéré par tous les historiens, s'est trouvé contesté par des responsables politiques français prêts à faire reculer la vérité", a poursuivi le chef de l'Etat sur l'emplacement du Vel d'Hiv, démoli en 1959. "C'est faire beaucoup d'honneur à ces faussaires que de leur répondre. Mais se taire serait pire".

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ANKARA/ISTANBUL - Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé l'attitude de l'Union européenne à l'égard de la Turquie, qui doit selon lui tracer son propre chemin.

Le chef de l'Etat, qui s'exprimait lors de l'inauguration d'une stèle à la mémoire des 240 personnes tuées lors du putsch manqué du 15 juillet 2016, a également réaffirmé qu'il approuverait "sans hésitation" la peine capitale si le Parlement en votait le rétablissement.

Les liens entre Ankara et l'UE, qui remontent à la signature d'un accord d'association entre la Turquie et la CEE en 1963, se sont notoirement dégradés après le putsch manqué, en raison de l'ampleur des purges opérées depuis un an par le pouvoir en place. Cinquante-mille personnes ont été arrêtées, 150.000 autres limogées ou suspendues de leurs fonctions.

ANKARA - Les autorités turques ont interpellé la rédactrice en chef d'un journal régional qui a estimé dans un éditorial que le gouvernement exagérait l'importance du putsch manqué.

Yeliz Koray, rédactrice en chef du Kocaeli Koz, diffusé dans la région d'Izmit, a été arrêtée hier soir à son domicile.

Depuis la tentative de coup d'Etat de 2016, des purges massives ont touché des pans entiers de la société turque. Près de 160 journalistes, selon une comptabilité dressée par le Comité pour la protection des journalistes, ont été emprisonnés.

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CARACAS - L'opposition vénézuélienne organise aujourd'hui un référendum officieux destiné à accentuer la pression sur le président Nicolas Maduro qui s'efforce de son côté de créer une instance législative contestée par ses adversaires.

Cette initiative se produit alors que l'impopularité de Nicolas Maduro atteint un niveau record, alimentée par le marasme économique et par trois mois de manifestations durement réprimées qui ont fait près d'une centaine de morts.

Le scrutin a débuté à 7h00 heure (11h00 GMT) dans quelque 2.000 bureaux de vote répartis dans tout le pays. Cet acte de désobéissance civile sera suivi d'un événement baptisé "l'Heure H", peut-être le point de départ d'une grève nationale.

Les Vénézuéliens expatriés ont aussi participé au vote, de la Floride à l'Australie et jusqu'à Madrid, où l'on attendait 30.000 votants.

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BRUXELLES/LONDRES - Les négociateurs européens espèrent obtenir davantage de détails sur les intentions encore floues du gouvernement britannique lorsque reprendront les discussions sur le Brexit lundi matin à Bruxelles.

Depuis un an, Bruxelles suppose que le Royaume-Uni aura besoin d'une période de transition entre sa sortie de l'UE et la mise en oeuvre d'un nouvel accord avec les Européens dont les grandes lignes auront été fixées d'ici au 29 mars 2019.

Mais l'idée ne fait pas l'unanimité outre-Manche car Londres devrait continuer à suivre les règles de l'UE et contribuer au budget européen durant une telle période de transition.

Dimanche, le ministre britannique des Finances Philip Hammond a cependant assuré que les principaux ministres du gouvernement de Theresa May étaient désormais favorables à l'instauration de cette période de transition.

Le ministre du Commerce Liam Fox, qui préconise une rupture plus nette avec le bloc, a dit qu'il n'avait rien contre une période de transition tant que sa durée serait limitée et qu'elle donnait aux Britanniques la possibilité de négocier ses propres accords de libre-échange.

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BERLIN - Le président du Parti social-démocrate allemand (SPD) Martin Schulz a présenté ses propositions pour renforcer l'unité européenne et accroître les investissements en Allemagne, dénonçant les promesses creuses d'Angela Merkel.

Devant des militants réunis aujourd'hui à Berlin, le chef du parti de centre gauche a présenté un plan en dix points pour moderniser l'Allemagne et améliorer l'Europe, s'engageant notamment à investir, s'il est élu à la chancellerie, dans l'éducation et les infrastructures.

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PARIS - Donald Trump pourrait revenir sur sa décision de retirer les Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, estime Emmanuel Macron au regard de ses entretiens de cette fin de semaine avec le président américain.

Selon le président français, cité par le Journal du dimanche, il n'est pas impossible que Donald Trump décide de réintégrer l'accord signé par 195 pays en décembre 2015 pour lutter contre le réchauffement de la Terre.

"Donald Trump m'a écouté", déclare Emmanuel Macron au JDD. "Il a compris le sens de ma démarche, notamment le lien qui existe entre réchauffement climatique et terrorisme. Il m'a dit qu'il allait essayer de trouver une solution dans les prochains mois. On a parlé dans le détail de ce qui pourrait lui permettre de revenir dans l'Accord de Paris".

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PARIS - Le ministre de la Transition énergétique, Nicolas Hulot, affirme dans un entretien paru aujourd'hui dans Ouest-France sa "foi absolue" dans les énergies renouvelables et son désir de "remettre les choses à plat" pour ramener la part du nucléaire de 75% à 50% en France.

Interrogé sur l'objectif, inscrit dans la loi, de faire passer la part de l'énergie nucléaire de 75% à 50% dans le bouquet énergétique français, Nicolas Hulot évoque "un véritable défi, qui peut sembler insurmontable".

Il précise n'avoir "pas dit qu'il fallait fermer 17 réacteurs" sur la cinquantaine en service mais avoir "rappelé que, pour appliquer la loi, certains scénarios prévoient qu'on en ferme 17, voire plus".