"Les taux de change devraient être fixés par le marché et refléter les fondamentaux", a déclaré M. Suzuki aux journalistes de son ministère, ajoutant qu'il ne ferait pas de commentaires sur les niveaux de change.

"Les mouvements brusques ne sont pas souhaitables, les monnaies doivent évoluer de manière stable en reflétant les fondamentaux. Dans cette optique, nous continuerons à surveiller de près les mouvements du marché."

Cette dernière mise en garde verbale adressée aux marchés s'inscrit dans le cadre des préoccupations des décideurs politiques, qui estiment que les ménages japonais souffrent de la faiblesse du yen, qui entraîne une hausse des coûts d'importation.

En revanche, la dépréciation du yen a contribué à accroître les bénéfices des exportateurs, ce qui a poussé les cours des actions à leur plus haut niveau depuis 33 ans.

Le yen est resté stable vendredi à 143,05 pour un dollar, s'approchant d'un plus bas de plus de sept mois de 143,23 atteint lors de la session précédente.

Le yen a subi de nouvelles pressions après que la Banque du Japon (BOJ) a maintenu une position ultra-doviste lors de sa réunion de la semaine dernière.

Les données publiées vendredi ont montré que l'inflation de base des consommateurs japonais a dépassé les prévisions en mai et qu'un indice excluant les coûts du carburant a augmenté au rythme annuel le plus rapide en 42 ans, ce qui a mis la pression sur la BOJ pour qu'elle mette fin à ses mesures de relance massives.