ZURICH, 15 septembre (Reuters) - L'ancien analyste de la NSA Edward Snowden pourrait obtenir un sauf-conduit pour la Suisse s'il apportait son concours à une enquête ouverte par les autorités helvètes sur des activités d'espionnage américaines, a déclaré lundi le ministère public suisse.

Selon une note juridique, Edward Snowden ne serait pas extradé vers les Etats-Unis si Washington le demandait, mais il n'obtiendrait pas pour autant le statut de réfugié politique.

Le ministère public, qui a transmis le document à Reuters, souligne que cette réflexion n'est pour l'instant que purement hypothétique, Edward Snowden, qui a trouvé refuge en Russie, n'ailleurs pas été invité à se rendre en Suisse.

Ce document a fuité la semaine dernière dans les médias suisses, provoquant un débat intense.

Selon la note, "Edward Snowden pourrait obtenir la garantie d'être libre de ses mouvements par le ministère public de la Confédération s'il coopère dans le cadre d'une enquête pénale".

La Suisse n'accepterait pas de répondre à une demande d'extradition américaine si Edward Snowden était accusé de trahison ou d'avoir divulgué des secrets d'Etat parce que de tels chefs d'accusation auraient un "caractère politique", dit encore la note.

L'ancien analyste a travaillé pour la mission américaine auprès des Nations unies à Genève de 2007 à 2009. (Katharina Bart, Nicolas Delame pour le service français)