BEYROUTH, 31 janvier (Reuters) - Au moins 1.870 personnes sont mortes en Syrie durant la première phase de la conférence de paix dite de Genève II qui a commencé en Suisse le 22 janvier pour se terminer vendredi, selon les chiffres publiés par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Parmi ces morts, précise l'ONG basée à Londres et proche de l'opposition syrienne, 470 sont des civils et 40 d'entre eux sont morts en raison d'un manque de soins ou de nourriture dans les zones assiégées par les forces gouvernementales.

Les autres victimes civiles, poursuit l'OSDH qui dispose d'un réseau d'informateurs en Syrie, ont trouvé la mort sous les bombes de l'aviation syrienne.

Les autres morts proviennent des tirs échangés entres les forces gouvernementales et les groupes rebelles qui les combattent.

Plus de 600 rebelles, parmi lesquels des étrangers combattant pour le Front al Nosra et l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), ont été tués dans les affrontements avec les forces pro-gouvernementales, indique l'OSDH.

Du côté de l'armée syrienne et des milices pro-gouvernementales, le nombre de tués se monte à plus de 500.

Les rebelles se sont également entre-tués : plus de 200 ont trouvé la mort dans les combats entre l'EIIL et les groupes d'opposition qui cherchent à faire sortir ce groupe djihadiste des zones qu'il occupe dans le nord et l'est de la Syrie.

La première phase de Genève II s'est terminée vendredi sans aucun progrès, pas même dans le domaine de l'acheminement de l'aide humanitaire. Les délégations doivent se revoir le 10 février. (Stephen Kalin; Danielle Rouquié pour le service français)