Genève (awp) - L'économie vaudoise devrait reprendre du poil de la bête en 2018, après un tassement subi l'année dernière. Une croissance du PIB cantonal de 2,4% est anticipée pour l'année en cours, contre 0,8% pour la précédente, selon les prévisions de l'Institut d'économie appliquée (Crea) de l'Université de Lausanne publiées mercredi. En 2019, la progression devrait atteindre 2,0%.

La bonne dynamique conjoncturelle dont bénéficie le canton de Vaud s'observe notamment dans l'évolution des indicateurs de l'activité des branches, explique le communiqué. Comme la Suisse dans son ensemble, l'économie vaudoise a surpassé le choc monétaire qui avait suivi l'abandon du cours plancher EUR/CHF en janvier 2015.

L'amélioration du contexte international, l'appréciation de l'euro face au franc et l'embellie du secteur tertiaire ont contribué à l'amélioration des statistiques publiées par la Banque cantonale vaudoise (BCV), l'Etat de Vaud et la Chambre vaudoise de commerce et d'industrie (CVCI).

Les trois partenaires constatent que la croissance réelle et les prévisions du PIB vaudois coïncident avec celles de la Suisse.

A plus long terme, l'économie du canton devrait profiter de l'entrée en vigueur en 2019 du volet vaudois de la troisième réforme de l'imposition des entreprises. Le Brexit, la normalisation de la politique monétaire aux Etats-Unis et ou les tensions géopolitiques présentent toutefois des risques conjoncturels.

Dans le détail des branches, l'embellie a principalement bénéficié en 2017 du soutien des activités industrielles. Cet apport demeurera important en 2018, sans toutefois être prépondérant. Parmi les progressions les plus marquées figurent la chimie et la pharma ainsi que l'industrie des machines. Ces deux secteurs ont crû au-delà de 2%.

Les services financiers, les activités immobilières, les services aux entreprises et la construction ont connu une croissance modérée l'année dernière. Une accélération est attendue pour 2018. L'amélioration devrait être encore plus marquée dans les services publics et parapublics, les transports et les communications, ainsi que dans le commerce, précise le Crea.

L'industrie alimentaire devrait oublier un exercice 2017 maussade et connaître une croissance modérée jusqu'à fin décembre.

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