Zurich (awp) - Le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'EPFZ a revu à la baisse ses prévisions 2017 de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour la Suisse, à +1,5% contre +1,6% précédemment. La Suisse demeure néanmoins "en très bonne condition", indique l'institution mercredi. Pour 2018, le KOF s'attend toujours à une progression du PIB de 1,9%.

La paire EUR/CHF devrait se négocier dans une moyenne de 1,07. L'ancienne estimation se situait dans une fourchette comprise entre 1,06 et 1,08 EUR/CHF, selon le communiqué. L'inflation évoluera toujours en zone positive, bien que les hausses de prix devraient être mesurées. A en croire le KOF, le renchérissement atteindra ainsi 0,3%, porté par les produits pétroliers et frais.

La force du franc continuera de peser sur les marges des entreprises suisses. Malgré tout, le centre zurichois maintient ses prévisions de chômage à 3,3%, aussi bien pour 2017 que pour 2018.

Les investissements dans la construction devraient reprendre (+1,1%) en Suisse, après la stagnation de l'an dernier.

Le commerce extérieur suisse sera une nouvelle fois dopé par les exportations de produits pharmaceutiques, prophétise le KOF. Les importations sont également susceptibles de se développer dans le sillage des ventes à l'étranger.

La demande de produits et de services helvétiques devraient connaître une évolution favorable cette année, avec une hausse de 2% anticipée. La reprise économique en Europe et la stabilisation dans les pays émergents devrait soutenir cette tendance. Les Etats-Unis semblent avoir retrouvé de la vigueur.

Dans son tour d'horizon macroéconomique, le KOF rappelle que le deuxième semestre 2016 a donné lieu à un redémarrage de l'économie mondiale après six premiers mois poussifs. La consommation privée et la politique fiscale expansive de nombreux pays ont facilité cette reprise. En Europe, l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas ont soutenu cette dynamique, alors que la France et l'Italie demeurent en difficulté.

En Chine, la croissance devrait se poursuivre mais à une rythme moins soutenu que par le passé, affirme l'institution.

D'un point de vue plus global, les incertitudes politiques, avec la montée des mouvements populistes et eurosceptiques et les élections prévues notamment en France, constituent des facteurs de risque.

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