Devises : l'euro/dollar au plus haut de trois ans
Depuis le début de cette jeune année, l'euro a déjà gagné presque 3% contre le dollar américain. En revanche, il ne gagne que 0,4% contre le franc suisse, reste neutre contre le yen et perd même 1,4% face au sterling.
En effet, on a appris qu'au Royaume-Uni, où la Banque d'Angleterre a relevé ses taux en novembre, perspective pas d'actualité pour la BCE, le taux de chômage était toujours de 4,3% en novembre, soit à son plus bas niveau en plus de 40 ans.
Quid des autres statistiques européennes de la matinée ? Dans sa version préliminaire, l'indice composite PMI d'IHS Markit pour l'Eurozone au janvier est ressorti à 58,6 points, un peu plus qu'en décembre (58,1) et qu'attendu (57,9). En dépit de légères déceptions manufacturières, les services ont porté l'indice composite à son plus haut depuis juin 2006.
'La zone euro démarre l'année 2018 sur les chapeaux de roues', commente l'économiste principal d'IHS Markit, Chris Williamson, ce qui pourrait présager 'une très forte croissance' du PIB trimestriel de l'Eurozone proche de 1%. 'Cet excellent départ pris par l'économie de la zone euro laisse anticiper une révision à la hausse des prévisions de croissance et d'inflation pour la région en 2018', ajoute M. Williamson. Un bon point, évidemment, pour l'euro.
Le dollar, de son côté, peut être pénalisé par l'adoption de mesures protectionnistes par Donald Trump, ce qui est de nature à relancer les risques de guerre commerciale, notamment avec la Chine.
Quoi qu'il en soit, 'l'appréciation continue de l'euro laisse beaucoup de questions en suspens sur l'issue de la réunion du comité de politique monétaire de la BCE demain'. Une réunion du conseil des gouverneurs sera suivie, demain midi, d'une conférence de presse animée par Mario Draghi.
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