Mardi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne se contentait de tendances faibles face à ses grandes contreparties, notamment la devise américaine (face à laquelle l'euro se tasse symboliquement de 0,06% à 1,0855 dollar) et le yen (inchangé à 127,88).

En revanche, la principale devise du Vieux Continent se tasse de 0,16% contre le franc suisse, à 1,0860, tout en prenant 0,68% contre le sterling à 0,7517.

Le billet vert américain profite toujours des bons chiffres du rapport sur l'emploi de décembre, qui s'est soldé vendredi par 292.000 créations d'emplois non agricoles, soit presque 50% de plus que les anticipations du consensus. Or il s'agit d'un indicateur majeur pour l'économie américaine, toujours plus proche du plein emploi, et pour la future politique monétaire de la Fed. Pour mémoire, la Réserve fédérale a, le mois dernier, relevé ses taux directeurs pour la première fois depuis mi-2006.

“De plus”, ajoute-t-on chez Aurel BGC, “les cambistes sont dans l'attente de discours de membres de la BCE qui devaient s'exprimer dans les jours qui viennent, en particulier Sabine Lautenschläger (une des membres du directoire de la BCE, ndlr) mardi et mercredi. Les investisseurs seront sensibles à l'analyse par ces banquiers centraux de la récente chute des prix du pétrole et de ses conséquences sur les indices de prix de la zone euro”, ajoutent-ils.

Par ailleurs, selon les cambistes de Société Générale, 'l'attention des opérateurs se focalise toujours fermement sur la Chine, le pétrole et d'une manière plus générale les matières premières'.

Certes, les barils de pétrole dépassent de peu les 31 dollars désormais, mais l'ensemble du complexe des 'commodities' est touché. Hier, le bureau d'études spécialiste du pétrole, PetroMatrix, relevait que le S&P GSCI et le Bloomberg Commodity Index, deux grands indices généralistes de matières premières aux Etats-Unis, se traitaient non loin des plus bas niveaux de leur existence.

Selon les spécialistes, l'euro/dollar est enserré dans un couloir de négociation compris entre 1,08 et 1,10. Pour que le dollar grimpe de nouveau, estiment-ils, il faudra d'abord attendre une nouvelle tension des taux d'intérêt.

Pour mémoire, le rendement de la 'note' fédérale américaine à deux ans a frisé les 1,10% le 29 décembre dernier, contre moins de 0,75% fin 2014. Mais il est depuis redescendu à 0,96%.

EG


Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.