Les dettes souveraines des pays les plus fragiles de la zone Euro reviennent sur le devant de la scène, notamment en raison des rumeurs autour d’une possible restructuration de la dette grecque et du résultat des élections en Finlande, plombant la monnaie unique.

Même s’il semblerait qu’un rééchelonnement de la dette hellénique ne soit pas imminent, le simple fait qu’il soit évoqué dans la presse panique les marchés. Les conséquences qu’il aurait sur l’ensemble du secteur bancaire européen et sur les institutions françaises et allemandes en particulier, lesquelles sont très exposées aux emprunts d’Etat grecs, seraient désastreuses.

D’autre part, alors que les discussions autour du plan de sauvetage du Portugal ont débuté à Lisbonne, les entreprises des autorités pourraient désormais être handicapées du seul fait du résultat des élections en Finlande dimanche dernier. Le scrutin a vu émergé le parti nationaliste, anti-Euro, comme troisième force politique du pays. Si celui-ci faisait son entrée dans un nouveau gouvernement de coalition, il pourrait contribuer à empêcher l’approbation de la Finlande, pourtant obligatoirement nécessaire au sauvetage du Portugal.

Enfin, l’abaissement de deux crans de la dette de l’Irlande par Moody’s vendredi et l’adjudication espagnole décevante ce lundi amplifiaient un peu plus la morosité actuelle.

Ainsi, ce contexte d’endettement des pays européens focalisaient l’attention des cambistes qui ignoraient même la décision de l’agence Standard and Poor’s d’abaisser sa perspective de notation de la dette américaine de stable à négative.

Techniquement, la monnaie unique s’éloigne donc de ses plus hauts annuels « post-BCE » pour entamer une phase de retournement, peu évidente à négocier. Vendeurs à 1.4408 USD, nous conservons notre objectif à 1.4070 USD. Les probables prochaines hausses de taux de l’autorité monétaire européenne devraient néanmoins limiter la baisse et contenir le cours au-dessus de 1.40 USD.