New York (awp/afp) - L'euro montait vendredi face à un dollar ne parvenant pas à tirer parti durablement de propos de Donald Trump prônant une devise forte et qui restait lesté par ceux du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin proclamant l'inverse.

Vers 22H00 GMT (23H00 HEC), l'euro valait 1,2428 dollar, contre 1,2393 dollar jeudi vers 22H00 GMT. L'euro était monté jeudi à 1,2537 dollar, son niveau le plus élevé depuis mi-décembre 2014.

La monnaie unique européenne repartait à la baisse face à la devise japonaise, à 134,84 yens pour un euro contre 135,62 yens jeudi soir.

Le billet vert baissait un peu face à la monnaie nipponne, à 108,36 yens pour un dollar contre 109,43 yens la veille au soir.

Après être tombé à son niveau le plus faible depuis mi-décembre 2014 face à l'euro, le dollar avait tenté de se reprendre jeudi, porté par des déclarations du président américain Donald Trump, qui a affirmé que les États-Unis visaient bien une devise forte.

Le président démentait ainsi les propos de son secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, qui avait la veille affirmé le contraire.

"Les courtiers sont de toute évidence laissés pantois par l'absence de message clair en provenance de l'administration Trump", a commenté Konstantinos Anthis, analyste chez ADS Securities.

Les propos de M. Trump jeudi n'ont "fait que rappeler à quel point la Maison-Blanche peut se montrer capricieuse dans sa politique de change", qui plus est dans un contexte de politique économique protectionniste de l'administration américaine, a commenté Ken Odeluga, analyste de City Index.

"Les actions parlent plus que les mots, et avec un mouvement protectionniste clair engagé par les Etats-Unis, les marchés pointent la contradiction entre le désir (américain) de baisser les déficits commerciaux et la volonté d'un dollar fort", ont commenté les analystes de Daily FX.

Dans ce contexte, l'apaisement tenté vendredi par Donald Trump lors d'un discours à Davos, affirmant que "l'Amérique d'abord n'est pas l'Amérique seule", rencontrait peu d'écho.

La publication vendredi d'un ralentissement inattendu de la croissance américaine au quatrième trimestre, à +2,6% en rythme annuel après +3,2% au troisième trimestre a en revanche "eu peu de conséquences sur le dollar", a estimé Omer Esiner de Commonwealth FX.

Les détails de cette publication sont meilleurs que le chiffre principal, avec une croissance rapide de la consommation (+3,8%) et une inflation sous-jacente à 1,9%,a remarqué Ken Odeluga, analyste de City Index.

De son côté, l'euro continuait de trouver du soutien dans des commentaires, la veille, du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, qui a mis en avant la solidité de la croissance économique en zone euro, tout en rappelant que l'inflation était encore trop éloignée de l'objectif de l'institution pour envisager remonter les taux.

Vers 22H00 GMT, la livre britannique baissait face à la monnaie unique, à 87,80 pence pour un euro, et montait face au billet vert, à 1,4155 dollar pour une livre. Elle avait atteint jeudi 1,4345 dollar, un nouveau sommet depuis le 24 juin 2016 et la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne (UE).

La devise suisse montait face à l'euro, à 1,1605 franc suisse pour un euro comme face à la devise américaine, à 0,9338 franc pour un dollar.

La monnaie chinoise a terminé en baisse face au dollar, à 6,3283 yuans pour un dollar contre 6,3263 yuans jeudi à 15H30 GMT, quand elle avait atteint son niveau en fin d'échanges le plus fort depuis fin octobre 2015.

L'once d'or a fini à 1.353,15 dollars au fixing du matin, contre 1.354,95 dollars jeudi au fixing du soir.

Le bitcoin valait 10.875,82 dollars contre 11.199,21 dollars jeudi vers 22H00 GMT, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.

Cours de vendredi Cours de jeudi

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22H00 GMT 22H00 GMT

EUR/USD 1,2428 1,2393

EUR/JPY 135,00 135,62

EUR/CHF 1,1605 1,1668

EUR/GBP 0,8780 0,8763

USD/JPY 108,63 109,43

USD/CHF 0,9338 0,9415

GBP/USD 1,4155 1,4143

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