Le département du Travail a annoncé jeudi que les prix à l'importation ont augmenté de 0,6% le mois dernier, leur hausse la plus prononcée depuis mai, portée par les carburants et les biens de consommation.

En janvier, ces prix avaient augmenté de 0,1% et non pas baissé de 0,5% comme cela avait été donné en première estimation.

Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse des prix à l'importation de 0,3% en février.

Sur 12 mois à fin février, les prix à l'importation ont diminué de 1,3%, après un tassement de 1,6% en janvier.

L'inflation, mesurée par les prix de détail et les prix à la production, a été minime et ce n'est pas la poussée mensuelle des prix à l'importation qui changera sans doute l'opinion des économistes voulant qu'elle reste modérée tout au long du premier semestre, autorisant la Réserve fédérale à continuer de faire preuve de patience dans sa politique de relèvement des taux.

Les prix des carburants et lubrifiants importés ont augmenté de 4,9% en février après une hausse de 4,1% en janvier et ceux du pétrole importé ont progressé de 4,7% après un rebond de 7,1% en janvier.

Au contraire, les prix des produits alimentaires importés se sont contractés de 0,8% en février après un recul de 0,4% le mois précédent.

Hors carburant et produits alimentaires, les prix à l'importation ont augmenté de 0,2% en février après une baisse de 0,3% en janvier.

Ainsi calculés, les prix à l'importation ont fléchi de 0,3% sur 12 mois à fin février, un dollar fort contribuant à enrayer toute inflation importée.

Le département du Travail a également annoncé une hausse de 0,6% des prix à l'exportation en février après une baisse de 0,5% en janvier, donnant une hausse annuelle de 0,3% en février après un recul de 0,2% en janvier.

(Lucia Mutikani; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Blandine Hénault)