BRUXELLES, 26 juin (Reuters) - Les pays membres de l'Union européenne (UE) cherchent à établir un nouveau régime de sanctions pour contrer les attaques hybrides telles que le sabotage, les activités cybernétiques et les campagnes de désinformation, montre mercredi un projet de conclusions du Conseil européen.

Les dirigeants européens se réuniront jeudi et vendredi pour discuter de sujets clés telles que la guerre en Ukraine, le Moyen-Orient, la sécurité et la défense, ainsi que les récents événements politiques en Géorgie.

Les responsables évoqueront également un nouveau cadre visant à lutter contre les attaques hybrides qui se sont multipliées l'an dernier.

"Le Conseil européen condamne fermement tous les types d'activités hybrides, notamment l'intimidation, le sabotage, la manipulation et l'interférence des informations étrangères, la désinformation, les cyberactivités malveillantes et l'instrumentalisation des migrants par des pays tiers", peut-on lire dans le document.

"En réponse aux actions de déstabilisation menées par la Russie à l'étranger, le Conseil européen réitère son appel à faire avancer les travaux au sein du Conseil en vue d'établir un nouveau régime de sanctions".

La Lituanie, particulièrement, fait pression en faveur d'une approche plus ferme de la part de l'UE face à ces attaques.

L'Otan s'est déclarée en mai "profondément préoccupée" par les récentes attaques hybrides imputées à la Russie, qui ont notamment touché la République tchèque, l'Estonie, l'Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et le Royaume-Uni.

L'alliance transatlantique a accusé la Russie d'être à l'origine de ces attaques, des accusations régulièrement démenties par Moscou. (Reportage Julia Payne ; version française Dagmarah Mackos, édité par Blandine Hénault)