"Le Riksdag partage l'avis du gouvernement selon lequel l'énergie nucléaire sans combustibles fossiles continuera à jouer un rôle central dans le bouquet énergétique suédois", a déclaré le parlement dans un communiqué.

"Les principales raisons en sont l'augmentation attendue de la demande d'électricité et la nécessité d'éliminer progressivement les combustibles fossiles, notamment pour des raisons climatiques", a-t-il ajouté.

La législation a été proposée par le gouvernement du Premier ministre Ulf Kristersson, qui vise à construire deux nouveaux réacteurs nucléaires conventionnels d'ici 2035. M. Kristersson a fait de l'augmentation de la production d'énergie nucléaire un objectif clé de son gouvernement de droite, après que la fermeture de plusieurs réacteurs a contraint le pays à s'appuyer davantage sur des énergies renouvelables moins prévisibles.

Mercredi, une panne du réacteur nucléaire Ringhals 4 de Vattenfall, d'une puissance de 1 130 MW, a fait grimper les prix de l'électricité au jour le jour en Suède à leur plus haut niveau depuis près d'un an, alors qu'un froid inhabituel a fait grimper la demande, illustrant ainsi la dépendance du pays. La Suède a voté par référendum pour se débarrasser de l'énergie nucléaire en 1980, et seuls six des 12 réacteurs d'origine sont encore en activité. Les inquiétudes concernant la sécurité énergétique, suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, qui a provoqué une forte augmentation des prix de l'énergie en Europe, ont également joué un rôle. Le gouvernement prévoit que la demande d'électricité va plus que doubler pour atteindre environ 300 térawattheures (TWh) d'ici 2045, en raison de la transition vers une société sans énergie fossile. D'ici là, le gouvernement actuel souhaite mettre en place 10 nouveaux réacteurs, dont certains pourraient être de petits réacteurs modulaires (SMR).