Les agriculteurs et les transporteurs ont commencé à protester il y a huit jours en bloquant les autoroutes et en ralentissant la circulation avec des convois de tracteurs et de camions arborant des drapeaux roumains.
Ils protestent contre le coût élevé du diesel, les primes d'assurance, les mesures de protection de l'environnement prises par l'Union européenne et les pressions exercées sur le marché national par les importations de produits agricoles ukrainiens.
"Nous continuerons à protester jusqu'à ce que la première loi approuvée apporte des solutions au plus grand nombre possible de problèmes que nous avons signalés", ont déclaré certains manifestants dans un communiqué envoyé aux médias par un dirigeant local de la manifestation.
Les manifestations ne sont pas coordonnées au niveau central, ce qui entrave les négociations avec le gouvernement de coalition, qui doit faire face à des élections locales, parlementaires, présidentielles et européennes cette année.
Lundi, le ministre de l'agriculture, Florin Barbu, et dix associations d'agriculteurs ont déclaré être parvenus à un accord sur un certain nombre de demandes, en fixant des délais précis pour les satisfaire, mais les manifestations se sont poursuivies. Les transporteurs sont toujours en négociation avec les ministères des transports et des finances.
Les manifestants réclament un moratoire sur le remboursement des prêts, un versement plus rapide des subventions et des files d'attente distinctes aux postes-frontières et dans le port de Constanta, sur la mer Noire, pour les camions de l'Union européenne et ceux provenant de pays tiers, notamment d'Ukraine.
Les camionneurs polonais, qui bloquent certains postes-frontières avec l'Ukraine depuis novembre, ont suspendu leur manifestation mardi jusqu'au 1er mars après avoir signé un accord avec le gouvernement.
Mercredi, les transporteurs roumains ont protesté dans la banlieue de Bucarest et ont bloqué les voies menant au point de passage de Siret, à la frontière avec l'Ukraine, dans le nord-est de la Roumanie, provoquant plus de deux heures d'attente, selon les données de la police des frontières.
Des convois ont également été stationnés sur une autoroute menant au port de Constanta, la plus importante voie alternative d'exportation de céréales de l'Ukraine depuis l'invasion russe de février 2022.
Les opérations portuaires se sont poursuivies à plein régime, les céréales arrivant au port principalement par train et par barge sur le Danube, bien que le transport routier ait également été utilisé, a déclaré l'autorité portuaire à Reuters.
